La course contre la mort

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Les malades souffrant d’une IRC (Insuffisance rénale chronique) au nombre de plusieurs centaines dans la wilaya de Bgayet, sont voués à une terrible souffrance, infligée par cette pathologie au traitement très contraignant.

Bien qu’astreints à trois séances d’épuration extra-rénale par semaine, les malades ne sont pas à l’abri de complications dont la plus redoutable et la plus fréquente – l’OAP Oedème aigu du poumon – met en jeu le pronostic vital du patient et impose une dialyse d’urgence.

Les malades doivent, en outre, faire face à une rupture à répétition de médicaments. Quand ces derniers sont disponibles, c’est parfois leur cherté qui pose problème pour les malades de modeste extraction. Mais le plus grave, c’est le caractère palliatif de tous ces traitements, y compris l’hémodialyse. Cela fait des insuffisants rénaux, des morts en sursis.

La plupart souffrent d’une maladie sous-jacente, parfois tout aussi grave. Il ne leur resté, hélas, que le décompte du nombre de mois, de semaines ou de jours qui les séparent du rendez-vous avec la grande faucheuse.

Les structures publiques de prise en charge des insuffisants rénaux sont dépassées par le flux de malades à traiter.

Les deux centres d’hémodialyse, situés au chef-lieu de wilaya et à Akbou n’arrivent plus à absorber une demande toujours en hausse. Les listes d’attente débordent de malades qui ne sont admis en séances d’hémodialyse qu’au rythme de la libération des places, suite au décès de dialysés. L’éloignement est une autre épreuve qu’endurent les malades résidant dans les contrées les plus reculées où le transport fait cruellement défaut.

nouvelle néanmoins, la Direction de la santé, de la population et de la réforme hospitalière a ainsi décidé d’augmenter les capacité d’accueil des structures publiques de soin en matière de prise en charge des insuffisants rénaux.

Ainsi, après le nouveau centre d’hémodialyse annoncé à Sidi Aïch, c’est au tour du secteur sanitaire de Kherrata de bénéficier d’un projet du même genre. Comme à Sidi Aïch, c’est la polyclinique de la ville de Kherrata qui sera aménagée en centre d’hémodialyse. Les travaux d’aménagement en tous corps d’état sont confiés à une entreprise privée contre la bagatelle de 5 millions de dinars. Quant à la livraison du projet, elle est prévue pour janvier 2007.

Ce nouveau projet portera à quatre le nombre de centres publics d’hémodialyse dont dispose la wilaya de Bgayet. Il reste que le salut des malades reste subordonné à la transplantation.

Nacer Maouche

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