Les joueurs du RC Seddouk étaient abandonnés à leur sort suite à la disposition de leur club fétiche qu’ils ont essayé la saison écoulée de sauver au moment où ses dirigeants se fichaient éperdument de son maintien.
Ils ont espéré cette saison un éventuel sursaut d’orgueil de ses mêmes dirigeants quant à son engagement dans le pré-honneur de la wilaya de Béjaïa où il est appelé à évoluer suite à sa rétrogradation de la Régionale III. Constatant qu’il n’est pas engagé cette saison, certains sont allés sous d’autres cieux, d’autres sont en repos forcé.
Le club qui en a le plus tiré profit est incontestablement celui de Beni Ourtilane, une commune berbéphone relevant de la wilaya de Sétif. Les dirigeants du club de Beni Ourtilane, après avoir fait le plein la saison écoulée à Seddouk où ils ont vidé le RCS en recrutant six joueurs les meilleurs pour ainsi dire cette saison, ils ont récidivé en enrôlant trois autres joueurs. Il s’agit de Beddar, Benarab et Bencheikh. La question que le commun des mortels se pose est la suivante : comment se fait-il qu’à Beni Ourtilane, les ex-joueurs seddoukois perçoivent des salaires en plus de leur prise en charge de transport et nourriture alors qu’au RCS ils ne percevaient pas un centime et ne sont même pas employés dans le cadre du filet qui leur permettrait de toucher la modique somme de 3 000 dinars ? Pour bien dire les choses, les seuls qui supporteront les conséquences de la disparition de ce monument du sport dans la vallée de la Soummam, ce sont les jeunes Seddoukois, notamment les pratiquants du football pour qui on a enlevé tout espoir de faire valoir leurs talents.
L. Beddar