La poésie comme prédilection

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Noureddine Kessal est originaires de Adni, une agglomération de Larbaâ Nath Irathen. Agé à présent de 26 printemps, il a préféré s’investir, dès l’âge de 14 ans, dans l’art des vers. Pour lui, la poésie n’est rien moins qu’un antidote, surtout en ce moment où la plupart des jeunes, pour ne pas dire la totalité, sont rongés par un marasme des plus déprimants.Noureddine s’exprime dans sa langue maternelle, le kabyle. Il dit l’avoir apprise au collège. “J’ai eu la chance et le privilège d’étudier Tamazight au CEM. C’est une langue souple et efficace. A mon avis, c’est la meilleure langue qu’on puisse utiliser à faire des poèmes”. A sa rencontre, Noureddine parait très simple, mais nonchalant aussi. Au fond, il est tout autre. C’est un jeune plein de zèle, d’idées et d’intelligence, prêt à se plonger dans la création, les bras de l’art à tout moment. D’ailleurs, il n’est pas uniquement poète. Il joue d’une manière pittoresque à la guitare. Encore, il est parolier. Beaucoup de textes formidablement conçus sont en sa possession. “Etes-vous disposé à offrir vos textes à quelqu’un d’autre allant pouvoir les chanter ? A cette question Noureddine Kessal réplique : “J’attend avec impatience qu’on vient me les solliciter. C’est mon souhait le plus profond en fait. Pourquoi écris-je alors ? Pour me les lire et les relire qu’à moi ? Non ! Absolument non !” Voici ce qu’il dit dans son poème “Mnegh sarmagh” dans lequel il parle à la fois d’envie et d’espoir :“Mnevgh sarmegh akmzraghmnegh amhdregh yibwasseaminigh dacu husseghfllam urcttagh layasAqlilyi whdi xaqeghanida ndidal tlwituliw dawhid ishusseghwi y muten ahat yifitdayen ilhmum itsdqeghiwattan yccitdewaynes dtina hmleghdkemmini dkem adunit”Dans sa poésie, Noureddine Kessal évoque la femme auquelle on se doit, sans pour autant tergiverser, de reconnaître sa place dans la vie, la société, nos foyers, autour de nous et parmi nous. Il parle aussi de l’amour, cette affection vive où chacun a à se ressourcer à foison dès que possible. Comme il tente de tâter tout ce qui envahit l’homme, l’époustoufle et le préoccupe. Enfin, Noureddine Kessal a finalisé moult plaquettes de poésie dont deux sortiront, sous peu sous le titre “Thili n lakyal”, (l’ombre de l’invisible).

Mohamed Aouine

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