Suite au rapport « accablant » du Comité des Nations unies sur les droits de l’Homme en Algérie, Me Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme (CNCPPDH) réplique et rejette, en bloc, les accusations et dément avoir des « centres secrets de détention et de pratiques de la torture supervisés par les services de renseignement et de sécurité de l’Etat. »
Dans sa réponse, Me Ksentini a indiqué « qu’il n’y a pas de centres de détention secrets et de pratiques de la torture ni pour le citoyens ordinaires, ni pour les terroristes en Algérie. » Par ailleurs, le président de la CNCPPDH, qui est intervenu sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, a accusé le Comité de l’ONU de tenter ainsi de « porter atteinte à la réputation de l’Algérie », soulignant que cette organisation avait par le passé « pris fait et cause pour le terrorisme contre l’Algérie. » A titre de rappel, l’immense travail réalisé par les adeptes du Qui-tu-qui, qui prenait les souffrances des familles de disparus comme tremplin politico-médiatique et un fonds de commerce intarissable durant la décennie noire, avait mobilisé les différents comités non gouvernementaux du monde entier, afin de blanchir les terroristes islamistes de leurs crimes contre les Algériens. Dans son rapport, le Comité onusien des droits de l’Homme, s’est déclaré préoccupé par les nombreuses informations non-gouvernementales faisant état de l’existence « de centres secrets de détention, qui se trouveraient à Houch Chnou, Oued Namous, Reggane, El Harrach et Ouargla », dans ses « observations finales » publiées vendredi à l’issue de l’examen périodique de la situation en Algérie. Les experts des droits de l’Homme de l’ONU demandent au gouvernement algérien de « s’assurer que tous les établissements de détention, y compris les établissements du Département du renseignement et de la sécurité DRS, soient régulièrement visités » par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et par un organisme indépendant national. En outre, le comité note, avec inquiétude, les informations quant à des cas de torture et de traitements cruels, inhumains et dégradants (…) qui relèveraient notamment de la « responsabilité du Département du renseignement et de la sécurité », plus particulièrement chargé de la lutte antiterroriste.
M. M.