Benbouzid inflexible face aux grévistes de la faim

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Procédant à l’installation de la Commission de relecture et d’évaluation des manuels scolaires, situé à l’Institut national de recherche en éducation (INRE) d’El-Achour, Boubekeur Benbouzid, ministre de l’Education nationale a déclaré que  » des avancées positives ont été réalisées dans le cadre de la réforme du système éducatif « , initiée, rappelons-le, en 2003. Cette commission aura pour mission de relire et d’évaluer les manuels scolaires avant leurs acheminement vers les écoles. Une autre commission d’homologation et d’approbation est mise aussi sur pied. Elle est composée de plus de 2300 entre enseignants et inspecteurs. Ces derniers ont été choisis, par les Directions de l’éducation à l’échelle nationale parmi les meilleurs enseignants et inspecteurs de toutes les matières confondues, a expliqué une membre de la commission. Prenant la parole, M. Khaldi, SG du ministère de l’Education, a indiqué que 181 programmes pédagogiques, 151 titres et 177 millions de manuels scolaires ont été produits dans le cadre de la réforme, soit en 4 années d’application. Vantant les réalisations de la réforme de son secteur, M. Benbouzid s’est longuement étalé sur l’affaire qui a alimenté la chronique médiatique ces derniers jours. Le ministre de l’Education a estimé que la suppression de la strophe où on évoque la France dans l’hymne national, ( Qassaman) contenu dans les livres de 5e année primaire, éducation civique  » était volontaire et impardonnable « . Et d’ajouter que  » les éditeurs de ces manuels doivent répondre de leur acte devant la justice et devant le conseil de discipline ». A titre d’informations, les éditeurs de ce manuel sont deux inspecteurs de l’éducation. D’emblée, le ministre a indiqué que les auteurs de ces erreurs ont utilisé un livre parascolaire, qui se vend par ailleurs dans les bibliothèques et d’affirmer que 160 millions de centimes est la somme payée pour l’édition de ces manuels.

En outre, M. Benbouzid a souligné que d’autres erreurs existent dans les manuels et  » leurs corrections interviendront avec le temps ». Devant les membres de la commission de relecture et d’évaluation, le ministre a insisté sur la nécessité de bien relire avant de donner son aval sur le manuel, car  » tout le monde est responsable « , et d’avertir que, dorénavant les sanctions seront plus lourdes. En somme, il s’agit de rembourser les dépenses allouées à l’édition, de répondre devant le conseil de discipline et devant la justice.

Interrogé sur le cas des enseignants contractuels de tamazight en grève devant la Maison de la presse depuis huit jours, le ministre a indiqué  » qu’aucune solution, en dehors de celles déjà proposées, n’est à envisager « .

A titre de rappel, la semaine écoulée un groupe d’enseignants a été reçu par le SG du ministère mais sans pour autant satisfaire les demandes des enseignants.

Outre ces déclarations, le ministre a souligné par ailleurs qu’au niveau de son département, aucune autre solution  » politique exceptionnelle  » ne peut régler le problème de ces enseignants.

M. Mouloudj

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