De l’eau boueuse dans les robinets

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Cette eau provenant du réseau d’AEP dans le point de captage est la Source noire, un réseau qui dessert 80% de la population de la daïra de M’chedallah, ce qui ne semble pas inquiéter outre mesure ni les services d’hygiène ni ceux de l’hydraulique.

Aucun appel ni aucun affichage en vue de mettre en garde la population quant à l’inutilisation de cette eau douteuse n’est effectué. Comment serait-il autrement quand tout l’intérêt et l’intention des gestionnaires de la chose publique se focalisent autour des élections locales qui consistent en un grand enjeu plus important que celui de la santé publique reléguée au second plan.

A noter que malgré les grosses sommes englouties dans la réfection de ce réseau important d’AEP d’envergure sectoriel on continue à enregistrer de fréquentes pannes ou autres anomalies, une aubaine pour les opérateurs privés auxquels on fait appel à chaque panne moyennant bien entendu rémunération et sans obligation de soumission ni appel d’offres — la réglementation en vigueur le permet en raison de l’urgence que revêt une rupture d’AEP pour toute une daïra — et pourtant c’est un réseau qui n’a même pas encore consommé sa période de garantie car réalisé il y a moins d’une quinzaine d’années. Passe encore quand ce sont des ruptures répétitives qui durent entre deux à cinq jours mais s’agissant de la pollution du réseau qui subit des infiltration à chaque perturbation atmosphérique il faut que des mesures soient prises pour pallier à cette situation déplorable qui n’est pas sans risque pour les citoyens. Les hauts responsables de ce secteur sont interpellés et doivent se pencher sur le cas de ce réseau d’AEP qui continue à engendrer des saignées au Trésor public sans parvenir pour autant à une distribution régulière et propre. Signalons enfin que le phénoménal débit de cette source n’est qu’en partie exploité, l’excédant continue à partir inutilement dans les ravins pour se mélanger aux eaux usées. Toutes les propositions d’exploitations de ce surplus faites par des industriels bien connus ont été systématiquement et bizarrement rejetées par les autorités locales.

Omar S.

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