Le Brésil remporte le mondial 2014

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Sans surprise. Seul candidat, le Brésil, s’est vu attribuer hier par la Fédération internationale de foot (Fifa) à Zurich l’organisation du Mondial 2014. Le pays accueillera pour la deuxième fois un tournoi qu’il a déjà remporté à cinq reprises. La première, c’était en 1950. Un traumatisme pour le Brésil battu en « finale » (1) par l’Uruguay au stade Maracanã.

« Nous nous trouvons en face d’un seul candidat, un candidat fort (…), mais il manque quelque chose dans cette candidature : il n’y avait pas de compétition », déplorait, lundi, Joseph Blatter, président de la Fifa. Avant d’admettre que l’absence d’adversaire du Brésil dans le processus de désignation était l’une des raisons pour lesquelles la Fifa a abandonné le système de rotation entre les continents pour l’organisation du Mondial. Ainsi, à partir de 2018, n’importe quel pays pourra candidater, sauf s’il appartient à une confédération ayant organisé l’une des deux précédentes éditions.

En vertu de ce principe, l’organisation de la Coupe du monde 2010 a été confiée à un pays africain (l’Afrique du Sud) et l’Amérique du Sud (qui ne l’avait plus accueillie depuis l’Argentine en 1978) était assurée de la recevoir en 2014. La candidature du Brésil avait été proposée à l’unanimité par la confédération sud-américaine de football, en mars 2003.

Dividendes. Cette candidature a rallié l’enthousiasme de l’opinion brésilienne et les responsables politiques espèrent bien en récolter les dividendes… A commencer par le président Lula qui s’est rendu à Zurich, à la tête d’une importante délégation incluant le romancier Paulo Coelho et le vétéran Romario.

Visiblement ému, Lula a tenu à « tranquilliser la Fifa » : « Nous sommes capables d’organiser cette Coupe du monde, a-t-il déclaré. Nous avons beaucoup de problèmes mais nous sommes déterminés à les résoudre ».

Car les défis sont de taille pour un pays aux infrastructures de transport déficientes et au taux de criminalité élevé. Certes, les Jeux Panaméricains se sont déroulés sans grabuge, en juillet, à Rio, où un important dispositif de sécurité avait été déployé. « Mais assurer le maintien de l’ordre dans une seule ville hôte est une chose, et faire dans plusieurs villes en est une autre », note le commentateur Juca Kfouri, qui rappelle qu’entre huit et douze villes — dix-huit sont intéressées — seront choisies. Autre inconnue : le montant de l’investissement public.

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