»Enjeux culturels et mondialisation »

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« Enjeux culturels et mondialisation », tel est le thème abordé, dans la quatrième journée du Salon international du livre d’Alger, lors d’une conférence de presse qui a été donnée par l’écrivain chilien Luis Sepuleveda et l’universitaire péruvienne Leïla Barbet. Ce rendez- vous qui s’est tenu dans le cadre du Café littéraire de la foire, a marqué un nombre importants des amateurs de la littérature. Luis Sepuleveda a parlé dans son intervention de la relation qui relie la mondialisation à la culture. « L’un des principaux points évolutifs de la mondialisation est la suprématie des monopoles qui handicapait le secteur de l’économie », a t-il annoncé. L’écrivain chilien a ajouté, après avoir eu une analyse à la situation culturelle dans la mondialisation, que les groupes économiques internationaux, ont évolué beaucoup plus, dans le domaine de la communication, par rapport à de nombreux pays. Il a cité, à cet effet l’exemple de la commercialisation de l’œuvre littéraire et cinématographique londonienne Harry Poter qui a eu un succès mondial incontournable. Sepuleveda a dit que Harry Poter est connue bien plus qu’une grande œuvre littéraire du Grand Maghreb. « J’estime que la réussite d’Harry Poter n’a rien à voir avec la qualité de l’écriture de l’œuvre mais, plutôt, relève, beaucoup plus de la capacité d’influence sur l’opinion publique », a affirmé Luis Sepuleveda pour lequel « l’un des grands défis, c’est de démocratiser la communication, ajoutant que la seule forme de démocratiser la communication est d’empêcher la concentration monopoliste ». Le conférencier a parlé, également de l’importance de la production culturelle des pays d’Amérique latine estimant qu’elle est « très présente » dans l’espace européen et américain, en dépit des difficultés. En se concentrant sur la diversité culturelle, l’universitaire péruvienne a témoigné qu’un grand nombre d’écrivains chiliens sont « fascinés » par la littérature arabe tout en mettant également en valeur l’apport culturel de l’immigration arabe au Chili.

Leïla Barbet a cité quelques oeuvres écrites par les enfants d’immigrants arabes, dans lesquelles ces derniers décrivent « la saga familiale » de l’émigration. « C’est vrai que leurs apports ne sont pas visibles mais il y a des espaces où ils sont présents », a-t-elle dit en citant l’exemple de Liping, un écrivain d’origine palestinienne qui a fait plusieurs films inspirés de ses romans et dans lesquels il évoque l’immigration palestinienne. A la fin de la rencontre, la conférencière a parlé brièvement de la presse latino-américaine où elle a déploré le fait que la rhétorique qui existe dans cette presse reprenne celle de la presse occidentale.

Fazila Boulahbal

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