Revoilà la brume et ses dangers

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Rien de plus banal, pense-t-on au début, mais sachant que ce couloir naturel que forment ces vallées situées entre deux chaînes de montagnes où se forme cette brume est l’itinéraire des deux plus importantes routes nationales de l’est du pays qui sont la RN 05 (Alger-Constantine) et la RN 26 (Ahnif-Béjaïa) et fait aggravant, la brume intervient en début de matinée, soit à l’heure de pointe qui enregistre le plus haut taux de circulation automobile, une brume “à couper au couteau”, selon l’adage populaire, qui réduit la visibilité à moins de cinq mètres. Composée d’eau, elle asperge l’asphalte qui devient visqueuse, glissante et dangereuse, d’où le taux le plus élevé en matière d’accidents de circulation durant toute la période où se manifeste cette brume qui s’étale de la fin octobre jusqu’à la mi-mars (les statistiques que déterminent les services de la sécurité routière peuvent le prouver) sans que l’on ne pense pour autant à prendre des dispositions spéciales pour cette période qui permettront de réduire l’hécatombe sur cette route à grande circulation durant toute cette période, aggravée par les fréquentes perturbations climatiques et le verglas ajouté à l’imprudence des routiers. Un système de balisage lumineux, comme cela se fait dans d’autres pays brumeux pour les routes à grande circulation, une limitation temporaire de vitesse et quelques plaques de sensibilisations attirant l’attention des automobilistes sur les dangers que revêt cette brume coûteraient moins cher que la prise en charge des grands blessés et surtout, réduirait le taux des pertes en vies humaines et les dégâts matériels des accidents de circulation. Quelques postes de secouristes et de surveillance, aménagés le long de cet itinéraire, seraient d’un apport considérable sachant que la vie de nombreux accidentés dépend de la rapidité des secours. C’est une question de minutes pour sauver de nombreuses vies humaines. Rappelons que ce tronçon de la RN5 est celui qui enregistre le taux le plus élevé en matière d’accidents à l’échelle nationale qui peuvent être éliminés ou au moins réduits par la seule volonté des pouvoirs publics, l’Algérie est en tête de liste à l’échelle internationale en matière d’accidents de circulation.

Omar Soualah

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