Le bilan partiel des dernières intempéries qui ont frappé la Kabylie fait état de quatre morts dont trois emportés dans la retenue collinaire qui a cédé à Oued Fali, un jeune écolier du côté de Ouaguenoun, et des dégâts matériels estimés à quelque huit cents millions de dinars. Le dernier chiffre est avancé par les services officiels de la wilaya. Il s’agit d’inondations complètes ou partielles de bâtisses, de rupture de canalisations diverses, d’effondrements de murs de clôtures, de dégradations sensibles du réseau routier, et des ponts, de l’enfoncement des circuits de drainage… En somme, bilan énorme pour quelques millimètres de pluviosité. On est quand même très loin des satanés ouragans d’Amérique latine comme « Catrina ». Tizi a eu juste une pluie, sans vents violents ni tornades… Mais ça a fait mouche, c’est le moins qu’on puisse dire. Assurément le travail de la direction de l’urbanisme est sérieusement mis en cause. Et la défaillance révélée est ce, visiblement à tous les niveaux. Reste à savoir maintenant, et à moins de tout charger sur la nature, est-ce que ces bilans sombres tirés par le numéro un de la wilaya serviront à arrêter des sanctions à l’encontre des responsables qui ont failli. Car même s’il est vrai que dans de telles circonstances, un simple ouvrier muni d’une pelle pourrait être suffisamment plus efficace que le wali dans son bureau, ce dernier restera toujours le premier recours des citoyens en détresse en quête d’assurance ou de réhabilitation.
D.C.