La leader du PT, Louiza Hanoune, a lancé avant-hier à la salle Omnisports de Boumerdès, sa campagne électorale pour le prochain scrutin APC et APW en axant son intervention sur le rapport entre le développement local et la défense de la souveraineté nationale.
Contexte où elle a indiqué que l’attentat-suicide ayant eu à Dellys pour théâtre, il y a deux mois, fut planifié par des mains étrangers pour que le pays sombre dans le chaos. Et de s’interroger : «Peut-il y avoir de développement local quand le sang continue à couler ?»
L’oratrice, sans citer le terme terroriste, pense que la flambée de violence qui se poursuit n’est que l’œuvre de relais locaux de parties étrangères.
Elle a fait ressortir, avant-hier, tout le long du discours que les problèmes vécus par les citoyens, ici et là, ne sont que la résultante de l’application depuis plus de dix ans du plan d’ajustement structurel. Et les solutions qu’elle préconise résident «dans le rétablissement de la paix et l’encouragement des investissements publics». D’autant qu’à ses yeux, l’Etat possède actuellement les moyens financiers permettant la reconstruction de l’économie nationale en prenant des mesures de lutte contre la corruption, le commerce parallèle et la mafia du sable.
Dans le même ordre d’idées, elle a encore vilipendé la privatisation des entreprises ayant entraîné la suppression de centaines de milliers de postes d’emploi et donc l’accention de la misère sociale.
Parlant du prochain scrutin local auquel son parti participe pour la première fois, en plus d’une expérience de gestion de l’APW depuis 2002, la leader du PT a averti que les élus relevant de cette mouvance «ne peuvent rien promettre à la population». Seulement, on s’engage à être à l’écoute des préoccupations des citoyens. Engagement ayant pour corollaire la mobilisation des citoyens autour des problèmes sociaux à résoudre. C’est une lutte permanente contre le chômage et autres maux rongeant la société, a-t-elle souligné en exhortant l’assistance à voter oui pour son parti.
Salim Haddou