L’AIS au secours de Belkhadem

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Ainsi, après avoir échoué dans leur tentative de réintégrer la scène politique nationale, les membres de l’organisation para-militaire du parti dissous, FIS, comptent peser de tout leur poids lors des prochaines élections locales. Selon des sources médiatiques, le tristement célèbre ancien émir de l’AIS à l’ouest du pays, Ahmed Ben Aïcha a déclaré que,  » le spectre de l’abstention plane toujours sur les élections « .

Cette prédiction d’un ancien sanguinaire, renseigne sur la purge opérée par les services de l’Intérieur dans les listes électorales, où les anciens militants du FIS dissous sont interdit de présentations. Toujours selon l’état-major de l’AIS, ces interdictions seraient un critère poussant au boycott. Le sieur Ben Aïcha a-t-il omis de signaler que lors des années 90, son organisation terroriste brandissait l’épée inhibitrice à chaque rendez-vous électoral ? Faute de quoi, des centaines d’innocents trépassaient sous leurs haches et autres épées et coutelas. Les massacres et les carnages des populations perpétrés par les terroristes islamistes contre les Algériens durant la décennie noire venaient aggraver une situation déjà au bord du gouffre ? Les sources qui avaient rapporté l’information ont souligné que les anciens activistes de l’AIS sont venus de toutes les régions du pays, une aubaine pour les acolytes de Mezrag de discuter des voies et moyens afin de confirmer leur existence politique au mépris des lois de la République. Les mêmes sources ont ajouté que même Ali Benhadj, numéro 2 de l’ex-FIS, était de la partie. L’ex-AIS a habitué les Algériens à ses sorties médiatiques fracassantes, par le passé. Les anciens seigneurs de la guerre sainte issus du FIS soutenaient le FLN, une formation jugée proche de leur camp, notamment après la désignation de Belkhadem à la tête de l’ex-parti unique. L’AIS soutenait aussi les formations islamistes, mais cette fois,  » les candidats désignés « , ne jouissent pas d’estime chez les anciens de l’AIS, laissera entendre Ben Aïcha. Le même interlocuteur a ajouté que  » ses amis  » sont en concertation pour rendre publique, dans les jours à venir,  » la position de l’AIS quant aux élections prochaines « . Ils combattent sur tous les fronts, les islamistes algériens sont sur tous les terrains. Avec une opposition légale, des partis au pouvoir et une organisation armée, sans un sursaut démocratique, le califat promis aux algériens n’est pas très loin. Comme disait Andrée Chedid :  » L’impossible est le seul adversaire digne de l’homme « , pour l’AIS, l’impossibilité de revenir légalement à la politique est le fruit de l’engagement d’Algériennes et d’Algériens à couper l’herbe sous les pieds des fossoyeurs de l’Algérie.

Mohamed Mouloudj

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