Jeudi dernier, à l’occasion du début de la campagne électorale, Mourad Ait Hamadouche, tête de liste du Front de Forces Socialistes (FFS) à Aït Yahia, a jugé bon de marquer l’ouverture du siège par une collation à laquelle de nombreux citoyens étaient conviés. Une centaine de personnes environ, dont les colistiers de Mourad, ont pris part à la cérémonie qui s’est déroulée non au siège du parti, comme de coutume, mais dans un local loué pour la circonstance. “C’est pour éviter tout dérapage que nous n’avons pas jugé utile de récupérer le local du FFS pour le moment”, souligne Mourad qui nous montre un document par lequel il est désigné, seul représentant du parti à Aït Yahia, par le Conseil national. Afin d’éviter d’exacerber les tensions, le chef de file du plus vieux parti d’opposition insiste sur la sérénité qui doit régner, surtout que “les regards sont braqués sur Aït Yahia, fief et lieu de naissance de Hocine Aït Ahmed”. Dans l’appel qu’il lance à la population, il ressort une volonté de calmer les esprits. Présentant ses compagnons, il dira qu’ils “sont propres et non des repris de justice”. Quant à sa candidature, il précise que ce n’est pas lui qui l’avait présentée et que “vu le climat qui régnait à Aït Yahia où notre formation avait présenté trois listes différentes, le Conseil national m’a désigné tête de liste pour apaiser les tensions”. Parlant de son programme, il a insisté sur la manière de gérer les problèmes de la commune en collaboration avec la population à laquelle il promet de créer des conseils communaux qui seront chargés de la jeunesse, de l’éducation etc… Il exhorte ses fans à transmettre son message dans les villages. Les derniers développements qu’a connu la scène politique, au niveau du FFS, étaient un autre sujet qui semblait tenir à cœur les présents, à côté du programme du candidat. Pendant tout ce temps et à quelque cent mètres plus loin, les opposants à Mourad étendent des banderoles devant le siège du parti pour manifester leur mécontentement. Pendant ce temps, fort de la confiance placée en lui par sa direction, Aït Hamadouche entame sa campagne, comme si de rien n’était, par une collation symbolique à laquelle ont pris part tous les présents.
Nacer B.