Le centre-ville de Maâtkas est quasiment défiguré. Une foule nombreuse, encore sous le choc, est venue tôt hier pour constater les dégâts. La place publique grouillait de monde et les services de sécurité trouvaient toutes les peines du monde pour faire circuler tous ces citoyens venus des quatre coins de la région.
L’attentat qui a ciblé l’ex-brigade de gendarmerie le siège affecté à la Sûreté de daïra, est sérieusement éventré. Les sièges du RCD et du FFC (enfants de Chouhadas) également. Plus de 15 magasins ont été tous endommagés. Même topo pour les sièges des organismes publics tels l’ADE, Sonelgaz, l’inspection des impôts, la subdivision de l’hydraulique, le siège du FFS (partiellement touché), la salle de cinéma… etc.
Les logements, CNEP/APC situé en face de l’ex-brigade ont enregistré beaucoup de dégâts particulièrement au niveau des ouvertures où les fenêtres et les portes ont volé en éclats et c’est là qu’on aura comptabilisé plusieurs blessés.
Par ailleurs, des dizaines d’habitations au chef-lieu ont été également touchées par le souffle de la bombe. Les débris de verre et les éclats du véhicule piégé jonchent le sol à des centaines de mètres à la ronde. Plusieurs commerçants et citoyens invitent les journalistes à venir photographier ce qui reste de leurs biens immobiliers.
“C’est difficile d’estimer les dégâts en infrastructures et en matériels sans une expertise, mais je suis persuadé que cela dépasserait les 5 milliards !” affirmera un ingénieur en génie civil car poursuit-il “au moins 2 infrastructures à savoir la salle de cinéma et l’ex-siège de la Gendarmerie nationale ne seront bons que pour la démolition totale !” C’est dire qu’il faudrait un “petit” plan Marshall pour reconstruire ce centre-ville de Maâtkas qui a été fortement endommagé par l’attentat.
I. L.