Juste en face du siège de la daïra de Larbaâ, aux quatres chemins, 67, rue Kébir-Mohamed, l’ancienne bâtisse occupée par six familles, un cabinet d’avocat, un huissier de justice, un dentiste et un écrivain public, risque l’effondrement à tout moment. L’état dégradé de la bâtisse, la décrépitude avancée de ce bâtiment de fortune n’a pas attiré l’attention des pouvoirs publics. « Construit vers la fin du 19 ème siècle, même les toilettes sont collectives », déplore une mère de famille résidant depuis belle lurette dans « ce trou à rats». En dépit des interpellations répétées, le signal est au rouge et le risque est omniprésent. A voir le délabrement et l’exiguïté dans lesquels vivent ces nombreuses familles, la solution s’impose. Cette situation de laisser-aller des autorités, d’abord et ensuite du propriétaire de l’immeuble, n’est pas sans conséquences sur le moral et la santé des résidents. Ainsi, la bonne femme qui répondait à nos questions a révélé que « son mari souffrait de morsures de rats, à l’intérieur même de son appartement », regrette-t-elle. Entre le marteau et l’enclume sont désormais ces nombreuses familles.
« Quitter, oui ! mais où aller ? » S’interroge-t-elle. « Les promesses de l’APC n’ont pas vu le jour », a expliqué la dame, qui a souligné qu’elle vit dans deux pièces, cuisine avec ses cinq filles et fils. Elle ajoute qu’ « on nous a proposé un appartement en pleine forêt, on ne peut aller pas avec nos familles sans sécurité ».
Cette bâtisse a été classée au « rouge », avant que les services de la commune ne la relègue à l’orange 4 après le séisme. L’interlocutrice nous explique que le manque de volonté pour trouver une issue à cette situation, qui n’a que trop duré, « leur impose un relogement urgent».
Ces conditions appellent, a priori, une sérieuse et effective prise en charge. L’on ne peut se réjouir de la construction d’une mosquée à coup de milliards de dollars, lorsque des populations à la périphérie d’Alger pataugent dans les ruines coloniales.
Syphax At Uqassi