l La grogne était de mise hier matin au centre universitaire de Bouira, plus particulièrement au niveau du département de langue arabe. Une centaine d’étudiants se sont rassemblés dans la cour de l’institut pour dénoncer le mépris dont ils se disent victimes. Selon des membres de l’UGEL, union à l’origine de ce débrayage, les conditions dans lesquelles ils étudient leur sont défavorables. A ce sujet, un des grévistes révélera que plusieurs réclamations ont été effectuées auprès des responsables concernés et que les doléances sont restées lettre morte. Entre autres revendications, les étudiants exigent leurs transferts vers le centre universitaire de Bouira car l’édifice qui les accueille actuellement, l’ex-ITE, est dans un état de vétusté qui ne leur permet pas de suivre leurs cursus. Egalement décrié, le manque flagrant d’encadrement qui s’est répercuté par le retard de certain T. D. Auprès de la direction du département de langue arabe, le responsable interrogé sur ce mouvement de grève estime que les revendications sont “exagérées”. Selon le chargé de pédagogie, la grève n’a pas lieu d’être pour la simple et bonne raison que les étudiants seront transférés samedi prochain vers le centre universitaire de Bouira.
Pour ce dernier, il s’agit là d’un manipulation qui ne dit pas son nom : “Les étudiants savent pertinemment qu’ils seront transférés samedi prochain vers des salles neuves et spacieuses dotées de toutes les commodités. Ils savent également que l’université a procédé au recrutement sur concours pour parer le manque d’encadreurs. C’est un recrutement qui ne dépend pas uniquement de l’université, car il est du ressort aussi de la Fonction publique et de la wilaya. L’UGEL est un mouvement proche d’un certain parti politique et il s’agit là d’une manipulation électorale uniquement”. En attendant la fin de cette grève, d’autres étudiants appartenant à l’UNEA promettent de durcir le ton, pour mettre un terme à ce qu’ils qualifient d’anarchie. Pour ces derniers, le temps est précieux et s’ils veulent terminer leurs études dans les délais, pas question de recourir abusivement à la grève anarchique.
Hafidh B.