L’appel direct, clairement rédigé en langue française, a été remis aux quatre partis la veille du démarrage de la campagne électorale. Il demande aux candidats un engagement public, en cas de victoire à l’élection du 29 novembre, à accomplir les trois actes. Le premier geste sera de recenser les besoins populaires par quartier urbain et localité rurale dans tous les domaines de la vie quotidienne, de l’économique, au social en passant par le securitaire et le culturel au sens large. La seconde démarche suggérée par les associations signataires est la réunion dès janvier 2008, des animateurs des associations agréées, des chefs d’entreprises et des universitaires de la région, pour confectionner un cahier de charges type pur le développement local de la commune de Tazmalt avec tous ses atouts et ses spécificités. L’application de cette feuille de route demande un contrôle à posteriori, à travers notamment l’application du code communal dans ses dispositions relatives aux délibérations publiques. La participation citoyenne à toutes ces délibérations, est le troisième souhait auquel les associations voudraient voir les candidats s’engager sans réserver pour sortir de la gestion personnelle de l’époque opaque.
Notons que les quatre partis en lice qui ont eu beaucoup difficultés dans la confection de leurs listes, sont par ordre alphabétique, le FFS, le FLN, le RCD et le RND. Bouzid Amara, cadre du secteur sanitaire mène la liste du parti d’Ait Ahmed, alors que celle du FLN est drivée par Smail Djerrada, avocat de profession, et héritier du dernier exécutif communal, après l’élection de Smail Mira à l’APN. Le troisième concurrent, le RCD, a monté une liste autour de Larbi Ait Said, cadre du secteur touristique, alors que le RND,a fini par convaincre le jeune entrepreneur Brahim Oukaour, connu pour avoir scandé Smail Mira lors de son dernier mandat à l’APC. Les quatre partis vont se mesurer dans l’arène publique pendant près de trois semaines pour conquérir la majorité absolue des onze sièges de l’assemblée, ou du moins une majorité relative, laquelle assurera le poste tant convoité de Président d’APC. L’absence de figure charismatique, et la composante humaine, somme toute nouvelle des listes, annoncent de futurs compromis pour pouvoir former une assemblée homogène. Les associations les plus actives sur la place publique s’engagent, elles, dans une autre bataille, celle de la constitution d’un contre-pouvoir, institution qui a longtemps fait défaut dans cette commune aux atouts certains mais qu’une gestion approximative a conduit à la régression. “Nous aiderons le prochain maire par tous nos moyens humains et intellectuels si nous jugeons qu’il est sur la voie de la gestion collégiale, persuadés que Tazmalt a besoin de tous ses enfants. Mais si pour le malheur de la commune il s’engage sur le chemin de la gestion personnelle, nous serons ses premiers opposants”, déclarent les initiateurs de cette démarche, avant d’ajouter : “Nous demandons au futur maire d’organiser des passations de consignes publiques avec l’ancien président d’APC, c’est le moyen le plus direct qui permettra à la population de connaître la situation réelle de la commune, ses atouts, ses faiblesses, ses réalisations et ses projets”.
C. P.