Les habitants du bd Larbaoui reprennent espoir

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Il faut dire que le temps presse, même si des miracles sont en train de s’accomplir depuis cette date. En effet, les délais de réalisation du projet sont largement dépassés, générant la grogne de la population du quartier et ceux des cités limitrophes.

Ce qui a incité le wali de Tizi Ouzou à attribuer le projet, initialement sous la coupe de la Direction de l’urbanisme et de la construction, la DUC, à la Direction de l’hydraulique de la wilaya de Tizi Ouzou, à sa tête M. Abbas lequel met tous les moyens possibles et imaginables en œuvre pour pouvoir finaliser le projet dans les plus brefs délais. Il semblerait que tout sera ficelé avant la fin de la semaine prochaine. C’est-à-dire l’acheminement de toutes les eaux des bassins versants, qui représentent un grand danger pour la population vers l’Oued Bougdouda, en passant par le bd Larbaoui en, traversant la RN25. l’une des étapes les plus importantes du projet. Les conditions sont toutes réunies pour terminer dans les délais. Les équipes travaillent de jour comme de nuit, vivement encouragées par la population, pour mener à bien cette mission qui semblait quasiment impossible, vu les obstacles rencontrés en cours de réalisation. Il s’agit entre autres des lenteurs rencontrées chez les différents partenaires telle Sonelgaz, les télécommunications.

En effet, bon nombre de “petites contraintes” entravaient la remise du projet dans les délais. Il fallait trouver une solution rapide et efficace pour déplacer les câbles électriques et autres réseaux de gaz et câble téléphoniques. “Nous sommes très optimistes dorénavant. Les habitants de ce quartier sont enfin tranquilles et savent que la paix viendrai après la fin de ce projet”, nous dira un commerçant du quartier qui nous confie avoir rarement travaillé, ces dernières années, compte tenu des eaux qui débordaient tout au long des périodes pluvieuses, notamment. Un autre commerçant nous confie qu’il doit fermer sa boutique à la moindre prévision de pluie et qu’il est las de cumuler les pertes. “Nous continuons à payer les impôts alors que nous ne travaillons que deux saisons par année pratiquement”, nous dira-t-il.

Le calvaire des habitants du quartier et des cités voisines dure depuis plus de 10 ans, selon un représentant du comité de quartier, qui dit que les eaux atteignent souvent les deux mètres de hauteur en hiver. Des familles sont souvent évacuées et quittent leurs maisons pendant des semaines entières, sans le moindre espoir que cette situation cesse un jour. La délivrance est venue enfin mardi dernier, par une décision du premier magistrat de la wilaya de Tizi Ouzou et aussi et surtout par le biais d’une équipe efficace et apte à assurer cette tâche qui semblait si inabordable. Trois entreprises spécialisées dans les travaux publiques, un bureau d’étude et un maître d’ouvrage aussi balaise que la direction de l’hydraulique ont lancé le défi d’apporter la sécurité aux habitants du quartier. Deux tronçons constituent le projet. Le premier débute au niveau du siège de la daïra de DBK et se termine au niveau du centre de formation. C’est la société NGOA qui a la charge de ce tronçon. Il s’agit de travaux rectificatifs, de curage et de la pose de voûtes conçues pour la couverture. Il s’agit là de quelque 394 mètres linéaires déjà réalisés. Le deuxième tronçon, quant à lui, est de près de 870 mètres, entre buses et pénétrantes. C’est l’entreprise Bercul qui prend en charge cette partie du projet, soit en termes d’équipements ou de réalisation. Des buses énormes, préfabriquées, sont posées avec soin par les éléments de l’entreprise. Ce sont là des éléments d’une capacité de pas moins de 26 m3/seconde.

“A une situation exceptionnelle, moyens exceptionnels”, se contente de nous dire M. Abbas, en nous invitant à constater l’état d’avancement du projet de nos propres yeux. “C’est le terrain qui parle”, insiste-t-il. Les équipes arrivent à réaliser, en effet, plus d’une cinquantaine de mètres par jour, entre la pose du béton de propreté et celui des buses préfabriquées. De quoi terminer avant les délais avancés. Les habitants du quartier comptent beaucoup sur la providence pour que la météo reste clémente.

Au fur et à mesure que les nouvelles buses sont posées, les ancienne sont ôtées. Des buses d’un diamètre nettement inférieur et surtout à une hauteur très élevée qui faisait que les eaux passait en dessous et finalement débordaient quand elles étaient trop abondantes. A la reprise des travaux, l’équipe de réalisation dit avoir trouvé des trous béants où s’étaient accumulés toutes sortes de détritus, sable et terre. Ce même endroit se transformera, une fois le projet du canal finalisé, en grande esplanade. C’est ce que nous confie M. Kias, représentant du bureau d’étude Babassi, à l’initiative de ce projet d’embellissement. De quoi embellir le quartier et faire oublier à ses habitants l’enfer où ils vivaient.

Samia Ayouni

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