Une gare routière dans la mélasse

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La gare routière de Bouira censée donner une vision appréciable et salutaire de la ville, offre malheureusement un décor apocalyptique. Une gare routière située au centre-ville, si nous voulons dire et qui jouxte le marché hebdomadaire. Elle est transformée en un véritable no man’s land à chaque tombée de la nuit. Le lieu plonge dans une obscurité totale, faute d’éclairage public immédiat. Les histoires d’agressions et de tentatives de vols y sont légion et parfois même, il y a mort d’hommes à cet endroit. Dans ce cas, il y a problème pour l’infortuné voyageur qui s’avisera à prendre le bus de nuit avec le risque d’être assailli par des individus tentés qu’ils sont par l’absence de lumière, pour le délester, parfois le violenter jusqu’à ce que mort s’en suive. Si, cependant, nous rappelons les désagréments qu’encourent les citoyens contraints de traverser la gare routière par les ténèbres de la nuit, il n’en reste pas moins que pendant le jour, c’est un autre calvaire qui perdure. Il s’agit de commerçants ambulants qui squattent les espaces de la gare routière, particulièrement le jour du marché hebdomadaire. Alors, une vraie débandade générale s’empare de la gare routière. Un réel désordre s’installe, où se mêlent bus, taxis étalages anarchiques en tout genre, passants à qui mieux mieux se faufilant pour se frayer un passage difficilement et se libérer de cette véritable foire. Et dire que tout cela se passe dans une gare routière, au centre-ville, avec toutes les atteintes à l’environnement urbain que cela engendre : amoncellements de sachets en plastique, détritus divers et différents emballages abandonnés par les indélicats commerçants, jonchent les allées de la gare routière. Et le comble, cela dure depuis des années. L’APC a promis un temps d’y remédier, mais point de remède à ce jour. Une situation gravissime et l’on s’interroge sur le retard pris dans la médiatisation.

B. B

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