Réaction en chaine

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(2e partie et fin)

L’eau est sollicitée à son tour pour éteindre le feu.- Ay aman sekhsi thimesIg ag’in ats etch aâkaz !(Eau éteins le feu qui refuse de brûler le bâton !)L’eau refuse de s’exécuter.Le bœuf est sollicité pour boire l’eau :- Ay azgar sou amanIg ag’in ad’ sekhsin thimes !(Bœuf bois l’eau qui refuse d’éteindre le feu !).Le bœuf refuse de s’exécuter.Pour faire peur au bœuf le couteau est sollicité pour l’égorger :- Ay ajenoui ezlou azgharIg ag’in ad’isou aman !(Couteau égorges le bœuf qui refuse de boire l’eau !).Le couteau refuse de s’exécuter.Dépitée, la mère sollicite le forgeron à l’effet de le fondre.- Ay ah’edad’ sefsi ajenouiIg ag’in ad’izlou azgar !(Forgeron, fais fondre le couteau qui refuse d’égorger le bœuf).Le forgeron refuse de s’exécuter. La mère sollicite la corde à l’effet de pendre par le cou le forgeron.- Ay amrar âlaq ah’edad’Ig ag’in ad’isefsi ajenoui !(Corde pends le forgeron qui refuse de fondre le couteau).La corde refuse de s’exécuter, la mère supplie la souris pour la ronger.- A thaghard’ayth etch amrarIg ag’in ad’ iâlaq ah’edad’ !(Souris ronges la corde qui refuse de pendre le forgeron récalcitrant).La souris refuse de s’exécuter. La mère frustrée de ne pas être obéie se met en colère, et appelle le chat pour dévorer la souris.- Ay amchich etch Thaghard’ayth !Ig ag’in ad’ ietch amrar !(Chat dévores la souris qui ne veut pas ronger la corde.Trop heureux de dévorer la souris, le chat ne se fait pas prier. Il se met à la chercher. De crainte de se faire dévorer, elle dit à l’adresse de la mère, à l’effet de la protéger :- D’ayen qevlagh ad’ tchagh amrar !(J’accepte de ronger la corde !).Aussitôt c’est la réaction en chaîne.La souris accepte de ronger la corde, la corde accepte de pendre le forgeron, le forgeron accepte de fondre le couteau, le couteau accepte d’égorger le bœuf, le bœuf accepte de boire l’eau, l’eau accepte d’éteindre le feu, le feu accepte de brûler le bâton, le bâton accepte de frapper Vréroche, et finalement Vréroche accepte de dîner au grand bonheur de sa mère qui a pu, grâce à sa ténacité, faire manger son petit.«Our kefount eth h’oudjay inou our kefoun ir den ts emz’ine as n-elaid an en etch ak’ soum ts h’emz’ ine ama n g’a thiouenz’ iz’ ine.»(Mes contes ne se terminent comme ne se terminent l’orge et le blé. Le jour de l’Aïd, nous mangerons de la viande et des pâtes, jusqu’à avoir des pommettes rouges et saillantes).

Benrejdal Lounes

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