Il est doté d’un matériel ultrasophistiqué de dernière génération, disponible sur le marché mondial, d’appareils et équipements médicaux. Il aura coûté la bagatelle de 7 milliards de centimes. Cette dotation, qui constitue désormais la fierté de l’hôpital de Tizi-Ouzou en dépit du temps relativement long ayant nécessité sa mise en œuvre, devra permettre un meilleur exercice des prestations médicales pour les malades de Tizi-Ouzou et des wilayas limitrophes. Le personnel médical, paramédical ainsi que l’ensemble des hospitaliers intervenants en chirurgie générale et celle viscérale en particulier, auront ainsi à évoluer dans des conditions aux standards internationaux en la matière.
Lors de son inauguration par le directeur de la santé de la wilaya de Tizi-Ouzou et du directeur général du CHU, l’accent a été mis sur la pratique de la chirurgie dans des conditions qui n’ont rien à envier à celles mises en place dans les grands hôpitaux de la planète. L’accent a été également mis sur la formation du personnel professionnel qui y exerce ainsi sur les étudiants en la matière, puisque le bloc est aussi doté d’infrastructures et supports pédagogiques et didactiques pour les étudiants en médecine. La nouvelle configuration du bloc opératoire est pour ainsi dire exceptionnelle dans la mesure où d’aucuns n’auraient imaginé pouvoir convertir une ancienne infrastructure hospitalière, comme celle de Nedir, construite dans les années 50, en un compartiment moderne en termes d’architecture interne qu’en matière d’équipements et d’emplacement standardisé aux normes internationales reconnues. C’est l’aveu même du personnel appelé à y exercer, qui nous a témoigné sa fierté de faire partie du staff du service où est implanté le nouveau bloc.
Celui-ci est, en effet, doté de trois salles opératoires, dont l’une est équipée de matériel de dernière génération. Tout est automatisé. Cette salle est également équipée du système vidéo- conférence qui transmettra en temps réel tout le processus opératoire vers le bureau du professeur chargé de superviser l’opération d’où il pourra assister l’équipe chirurgicale et intervenir via des instructions transmissibles par le système informatisé. Les mêmes images seront aussi transmises on live vers la salle de colloque qui se trouve juste à l’entrée du bloc. Elle est équipée d’appareil de visionnage et d’enregistrement au profit des médecins et étudiants spécialisés, appelés à exercer les spécialités de la chirurgie. Les enregistrements, affirme t-on, seront utilisés comme supports pédagogiques et didactiques. Quant aux autres personnels hospitaliers et étudiants en médecine avec ses différentes spécialités, ils auront le prévilège de suivre les interventions en simultané dans l’amphithéâtre du bloc pédagogique. Une véritable prouesse en somme dans les annales de cet hôpital qui devra accéder l’an prochain au rang d’hôpital régional.
La salle de réveil est élargie à trois lits, puisque le bloc compte trois salles d’opération dont les deux autres sont également équipées par de nouveaux matériels automatiques, semi-automatiques et mécaniques. Une autre grande salle de 10 lits, aménagée aux normes internationales, est destinée à la réanimation. Deux salles d’hospitalisation, l’une pour femmes et l’autre pour hommes, sont également rénovées. Elles contiennent 40 lits au total.
Pour le Dr Mansouri, DG du CHU, cette acquisition constitue l’une de ses grandes réalisations dans le cadre de la modernisation des infrastructures hospitalières du pays. Il n’a pas caché sa fierté d’avoir doté le CHU de Tizi-Ouzou d’une telle infrastructure exclusivement destinée au bien-être des malades et de leur prise en charge optimale, à côté d’un meilleur cadre d’exercice pour les praticiens et de leur meilleur évolution professionnelle.
Il faut dire que le chantier de rénovation de ce compartiment du CHU a suscité des réactions loufoques de la part des groupes syndiqués autodénommés » groupes de pressions » pour faire capoter cette réalisation. L’hôpital avait connu d’ailleurs un été agité visant à capoter l’ensemble du programme de modernisation du CHU au moment où l’ensemble des services connaît une mutation sérieuse et palpable au profit des citoyens de Tizi-Ouzou, Béjaïa, Boumerdès et Bouira qui y affluent. Une situation ayant poussé certains » groupes de pressions » à donner le directeur général pour démissionnaire relayé par un quotidien national en juillet dernier. Certains hospitaliers n’ont pas hésité à mettre cette cacophonie d’intox sur le dos des praticiens et autres personnels inféodés aux propriétaires des cliniques privées.
2 milliards de dinars de médicaments des pathologies rares
En marge de cette inauguration, le service de neurologie du CHU a tenu sa première journée médicale de neurologie qui s’est déroulée d’ailleurs les mercredi et jeudi sous la direction du neurologue, le Dr Daoudi.
Une occasion pour annoncer la création de la première unité anti douleur du pays qui sera domiciliée au CHU de Tizi-Ouzou. Les organisateurs de cette journée ont précisé que cette nouvelle infrastructure médicale permettra également de faire le point sur les statistiques des sclérosés de la région.
Focalisant leur intérêt sur ces deux jours de conférences et de débats autour des actualités thérapeutiques de la neurologie, les organisateurs ont épluché, scientifiquement, les informations sur la thérapie des douleurs neuropathiques, les elliptiques, les maladies Alzheimer de Parkinson, les accidents vasculaires cérébraux et la sclérose en plaques.
Cette dernière maladie a atteint 10 000 personnes en Algérie, selon le professeur Arezki Mohammed, président de la société algérienne de neurologie et neurophysiologie clinique (SANNC). » Il s’agit d’une maladie qui constitue un problème majeur de santé puisqu’elle touche le plus souvent des adultes jeunes avec une prédominance féminine et nécessite des explorations ainsi qu’un traitement coûteux « , a déclaré le Pr. Arezki.
Les maladies neurologiques touchent en Algérie près de 300 000 personnes atteintes d’épilepsie, près de 100 000 maladies d’Alzheimer, de près de 60 000 nouveaux cas d’accidents vasculaires cérébraux par an, près de 50.000 parkinsoniens, près de 40 000 myopathies. » Ce qui justifiée l’organisation de cette première journée de neurologie « , note le neurologue du CHU de Tizi-ouzou, le Dr Daoudi qui précise que » ces chiffres élevés nécessitent et méritent une réflexion profonde et une mise en place de mécanismes fonctionnels pour mieux prendre en charge ces affections longtemps méconnues. » Les maladies orphelines n’étaient pas non plus occultées lors de cette journée, puisqu’il est fait état de l’existence de moins de 15000 personnes atteintes de cette pathologie en Algérie. Il a été recensé 17 maladies rares prévalents dans les hôpitaux et 6435 malades atteints. Ces derniers font face à des coûts très élevés des médicament, signale-t-on encore. D’où l’allocation de deux milliards de dinars, au titre du budget 2007, par le ministère de la santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, pour la prise en charge des médicaments de ces pathologies rares, affirme-t-on par ailleurs.
M.A.T