Aujourd’hui que tout le pays s’atlète à organiser les élections locales du 29 du mois en cours, une appréhension perceptible se développe chaque jour quant à la transparence et les résultats de ces joutes électorales.
Comme d’habitude, après chaque scrutin, certaines formations politique, les mêmes bien sûr, ce disent lésées en criant à la fraude, ce qui est tout à fait légitime afin de camoufler une déroute somme tout attendue par le fait de leur incapacité à proposer un programme ou du moins une liste de candidats capables de relever les défis.
Plusieurs partis de l’opposition ou de l’Alliance présidentielle traversent des zones de turbulence à l’approche de chaque échéance électorale. Le même syndrome les caractérise ou plutôt le même problème se pose aux chefs, à savoir la confection des listes et le choix des hommes appelés à recevoir la sentence des urnes.
Frondes, mécontentements, démissions et retraits sont des réalités qui reviennent chaque jour que Dieu fait, faisant les choux gras de la presse nationale.
Ces partis ignorant royalement l’esprit démocratique en pareille circonstance créent un climat de suspicion et de révolte au sein de leurs structures.
Il resteront toujours de mauvais élèves tant que leurs chefs respectifs s’entêtent à pérenniser le système stalinien dans le fonctionnement organique.
Ces formations accusent un immense déficit en maturité politique ainsi qu’un flagrant vide en matière de pédagogie nécessaire à la formation de cadres valables à même de redynamiser le paysage politique de la nation.
Rares sont les partis politiques qui investissent dans le potentiel humain pour relever le niveau de la pratique politique afin d’offrir de véritables gestionnaires à nos collectivités locales.
A Tizi-Ouzou, mis à part le passage éclair (9 mois) de Med Cherif Aït Ahmed à la tête de l’APC où il a mis son capital-expérience, son pragmatisme et son sens des responsabilités au profit des citoyens en privilégiant le développement local sous toutes ses formes, nous n’avons connu que médiocrité et incurie auprès de ses prédécesseurs et successeurs.
Sous d’autres cieux, faire de la politique n’est pas une chose aisée. Il appartient aux spécialistes et autres chevronnés rompus à la pratique de la chose politique pour mener à bien la délicate mission, celle qui consiste à améliorer le cadre de vie du citoyen.
Chez nous, c’est tout le contraire qui se produit indéfiniment. “La politique du pousse-toi que je m’y mette” gagne toutes les formations politique du pays. Les têtes des listes de candidats sont choisies à “ la tête du client” en prenant en considération l’obéissance et l’à-plat-ventrisme au détriment du bon sens.
Les démissions, en cascade signalées ça et là nous renseignent parfaitement sur l’état de déliquescence avancé des partis politiques algériens au troisième millénaire.
Au RCD, nous apprenons que pas moins de 25 éléments ont quitté le navire du docteur en guise de réprobation suite aux incartades du bureau régional concernant les listes des candidats. Ces derniers ne sont pas des moindres, à l’image de Khaled Boumedienne, Mustapha Menaam, Samir Arkam, Hocine Labassi, le professeur Oumayouf, le docteur Aouam et Asma Rachid qui a rejoint le FFS pour ne citer que ceux-là.
Idem pour le FFS qui aura connu une “saignée” sans précédent pour les mêmes motifs.
Les chefs de partis connus pour être inamovibles et politiquement hors jeu n’ne veulent point de sang nouveau pour redymaiser leurs structures.
L’entrée en lice des insignifiants indépendants qui au demeurant ne représentent qu’eux-mêmes en brassant du vent, reviennent encore une fois en feignant d’oublier leur passage catastrophique et éphémère dans l’exécutif communal.
Auront-ils le courage de nous expliquer le bradage de l’abattoir communal l’année dernière.?
Tous ces camelots de la politique n’arrivent toujours pas à retenir les leçons du passé.
En mauvais élèves, ils se donnent en spectacle pour le “koursi” dont ils n’ont pas le mérite.
Hacène Hadouche