Une déclaration de l’ONU contre l’assimilation forcée

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L’assemblée générale de l’ONU est « guidée par les buts et principes énoncés dans la Charte des Nations unies et convaincue que les Etats se conformeront aux obligations que leur impose la charte », lit-on dans la déclaration.

Plus loin, la déclaration affirme que « les peuples autochtones sont égaux à tous les autres peuples, tout en reconnaissant le droit de tous les peuples d’être différents, de s’estimer différents et d’être respectés en tant que tels ». Tout en affirmant que tous les peuples contribuent à la diversité et à la richesse des civilisations et des cultures, la déclaration affirme que « toutes les doctrines, politiques et pratiques qui invoquent ou prônent la supériorité de peuples ou d’individus en se fondant sur les différences d’ordre national, racial, religieux, ethnique ou culturel sont racistes, scientifiquement fausses, juridiquement sans valeur, moralement condamnables et socialement injustes ».

Par ailleurs, l’ONU se dit préoccupé par le fait que « les peuples autochtones ont subi des injustices historiques », la déclaration onusienne se dit consciente de la nécessité urgente « de respecter et de promouvoir les droits intrinsèques des peuples autochtones, qui découlent de leurs structures politiques, économiques et sociales et de leur culture, de leur traditions spirituelles, de leur histoire et de leur philosophie, en particulier leurs doits à leurs terres, territoires et ressources ».

Tout en citant la nécessité de contrôle par les peuples autochtones de toutes les décisions les concernant, le respect des savoirs, des cultures et des pratiques traditionnelles autochtones et la contribution de la démilitarisation des terres et territoires des peuples autochtones à la paix, estime que, les droits affirmés dans les traités, accords et autres arguments constructifs entre les Etats et les peuples autochtones sont, dans certaines situations, « des sujets de préoccupation d’intérêts et de responsabilité à l’échelle internationale et présentent un caractère international ».

D’autre part, la déclaration ajoute que l’Organisation des Nations unies « à un rôle important et continu à jouer dans la reconnaissance, de la promotion et de la protection des droits et libertés des peuples autochtones et dans le développement des activité pertinentes du système des Nations unies dans ce domaine ».

Dans les articles de la déclaration, l’AG de l’ONU a adopté certains articles liés aux droits de l’Homme en général et aux peuples autochtones en particulier. L’article 2 affirme que les peuples autochtones « sont libre et égaux à tous les autres et ont le droit de ne faire l’objet, dans l’exercice de leurs droits, d’aucunes forme de discrimination fondée, en particulier, sur l’origine ou leur identité autochtone”.

L’article 3 de la déclaration souligne que les peuples autochtones ont « le droit à leur autodétermination » et d’ajouter, dans le 4eme article que, dans le droit à leurs autodéterminations, les peuples autochtones « ont le droit d’être autonomes et de s’administrer eux-mêmes pour tout ce qui touche à leurs affaires intérieures et locales, ainsi que de disposer des moyens de financer leurs activités autonomes ».

La majorité des articles adoptés dans la déclaration relatent les droits dont, doivent jouir les peuples autochtones à l’instar « du droit de ne pas subir d’assimilation forcée ou de destruction de leur culture », tout en incitant les Etats à mettre en place des mécanismes de prévention et de réparation efficaces visant, selon la déclaration, « tout acte ayant pour but ou pour effet de priver les autochtones de leur intégrité en tant que peuples distincts, ou de leurs valeurs culturelles ou leur identité ethnique »

En somme, la déclaration énonce les droits des peuples autochtones dans tous les domaines, culturels, religieux, économiques, sociaux, éducatifs et politiques.

Syphax At U

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