Après sa première expérience remontant au 31 mai 2005, l’Association des diabétiques de la wilaya de Boumerdès a organisé hier le deuxième Salon du diabète à la salle de l’ex-INH de l’université locale M’hamed-Bouguerra.
Entrant dans le cadre de la commémoration de la Journée mondiale des diabétiques, ladite manifestation s’est articulée autour de rhèmes précis, à savoir le régime conseillé aux patients concernés, le sport et le diabète et surtout, le rapport entre cette maladie et d’autres troubles organiques portant sur la cardiologie, la néphrologie et l’ophtalmologie.
Dans son allocution d’ouverture de cette manifestation à caractère scientifique, où l’on insistait sur la vulgarisation des techniques de prise en charge des patients, le président, de ladite association a noté d’emblée que le nombre des diabétiques dépasserait 15 000 actuellement dans cette wilaya.
Parmi ce nombre, 17% sont âgé entre six (6) et treize (13) ans. Et les diabétiques dont l’âge dépasse 40 ans courent le risque de perdre la vue s’ils ne reçoivent pas à temps les soins appropriés.
L’on, préconise pour chaque patient concerné, une consultation au moins chaque semestre. Mais l’on déplore à juste titre, l’absence de services spécialisés de diabétologie dans les différents hôpitaux du département, alors que la Maison des diabétiques de Boumerdès qui n’est pourtant réservé qu’aux simples consultations ne peut contenir quotidiennement la déferlante des malades. Lors des débats ayant ponctué les différenets conférences, entre autres celles animées par les professeurs Khalfa, Ouardène et Ben Fnath exerçant dans les hôpitaux d’Alger et de Tizi-Ouzou, les membres de l’ADWB ont fait état des obstacles auxquels ils sont confrontés. Parmi les problèmes soulevés la cherté des médicaments et le non remboursement à temps, des frais médicaux au niveau des agences de la CNAS. Une simple seringue pour insuline coûte 15 DA. Et quotidiennement le diabétique en utilise trois en moyenne. La plupart des insulino-dépendants ne peuvent, en outre, acheter un glucomètre dont le prix est fixé actuellement à 6 000 DA, a-t-on encore relevé.
A intervalles réguliers, l’ADWB qui a reçu des aides de certaines sociétés de production pharmaceutique, distribue des glucomètres aux malades issus de familles nécessiteures.
Mais la prise en charge couvernable est du ressort des pouvoirs publics, entre autres la direction de l’action sociale (DAS).
On attend dans cette optique que la wilaya concrétise sa promesse de réalisation d’un hôpital des diabétiques à Corso avec 144 lits.
Salim Haddou
