Les cheminots entament une grève illimitée

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Depuis, hier matin, le transport ferroviaire, est bloqué à Alger et ce, suite à la décision prise par les travailleurs de la SNTF.

En se déplaçant sur les lieux, et ce suite à l’appel des cheminots grévistes, comprenant, les mécaniciens et les conducteurs de trains. Ces derniers, ont fait état des véritables raisons de leur grève. Il s’agit essentiellement de problèmes d’ordre socio-professionnels, notamment, la question de l’augmentation salariale, ainsi que les différentes primes, à savoir la prime de déplacement, la prime de kilométrage, et la prime de risque, appelée  » la prime de la honte « , selon un conducteur qui exerce ce métier depuis 18 ans. Et cela sans oublier les dangers engendrés par ce métier sur la santé de ces derniers.  » Nous réclamons, tout simplement, l’amélioration de nos conditions de travail, qui se dégrade de plus en plus et nous demandons, également l’application de l’article 6 du règlement intérieur du chemin de fer, ainsi que de mettre un terme à la discrimination entre les travailleurs « , a réclamé l’un des protestaiires, d’un air furieux.  » C’est grâce au simple travailleur que la SNTF continue de fonctionner normalement « , a affirmé l’un des conducteurs de locomotive, ajoutant qu’  » aucun de nos responsables n’est reconnaissant, envers nous. On est sous-payés, car 15 000 DA ou 18 000 DA ce n’est pas suffisant pour un père de famille, par rapport au nombre d’heures de travail « , a-t-il indiqué.

Concernant la sécurité ferroviaire, les prestataires exigent l’application stricte de la loi 90/35 promulguée par le président de la République et ce, afin d’éviter tout harcèlement judiciaire en cas d’accident, car dans ce cas, les conducteurs sont convoqués par la justice pour homicide volontaire et c’est le cas d’un jeune protestataire qui nous a montré la convocation de la part de la justice de Chlef.

 » A ce stade et avec les conditions dans lesquelles se trouvent les trains, ces derniers ne doivent pas circuler « , a déclaré l’un des conducteurs. Par ailleurs, la gent féminine travaillant dans ce secteur, n’a pas manqué de parler de ses préoccupations.  »

C’est de l’exploitation, » a protesté l’une des conductrices, ajoutant qu’  » on nous a ramenés juste pour faire de la publicité, et dire qu’il existe en Algerie des femmes conductrices de train, tout en négligeant nos droits. » Pour sa part, une autre conductrice a assuré que  » nous ne sommes pas contre le travail, mais nous demandons que cela se fasse dans de bonnes conditions « , a-t-elle indiqué. Revendiquant leurs simples droits, à savoir, le droit à la sécurité, le droit à la prise en charge en cas de maladie, et la reconnaître comme étant une maladie professionnelle,  » 60% des cheminots sont atteints de différentes maladies, comme le diabète, l’hypertension et autres handicaps « , a déclaré l’un des protestataires. Ces derniers décident, donc, de ne pas mettre un terme à cette grève jusqu’à ce que les autorités, soit la tutelle des travailleurs, ou le ministère des Transports satisfassent leurs revendications..

Lynda Louifi

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