Le ministre de l’Education nationale (MEN), M. Benbouzid a donné, hier samedi, à Alger, le coup d’envoi de l’ouverture officielle de l’année universitaire 2007-2008 de la formation continue des Maîtres de l’enseignement fondamental (MEF). Le ministère envisage la formation de près de 214 000 enseignants, soit 90% des besoins.
La concrétisation de cet objectif se fera dans le cadre d’un plan décennal de formation qui a démarré en septembre de l’année 2005 pour se terminer en 2014. Une enveloppe financière de 50 milliards de dinars a été dégagée pour la formation des formateurs puisqu’un enseignant revient à quatre millions de centimes, dont, d’après le ministre, 2,4 milliards de DA seront consacrées pour le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et le reste pour le secteur de l’éducation. La formation de l’avis de Benbouzid est obligatoire et des mesures incitatives ont été mises en place pour l’encouragement des concernés.
Après trois ans de l’application de ce système, le ministre a indiqué qu’actuellement 98 000 enseignants bacheliers et non bacheliers sont en formation dont 25 000 enseignants du primaire et 12 000 enseignants du cycle moyen. « En juin 2008 le MEN bénéficiera de la première promotion de 4 000 diplômés MEF qui sont tous des bacheliers dont la formation a débuté en 2005 /06 « , a précisé, Benbouzid.
Il a estimé par ailleurs atteindre 85% de taux de réussite. Dans ce même contexte et à partir de cette rentrée scolaire 25 000 enseignants suivront cette formation. Il s’agit de MEF et PEF titulaires du bac et âgés de moins de 40 ans et ayant fait acte de candidature selon la base volontaire. A terme, aux yeux du ministre, le programme en question permettra de relever le taux d’enseignants des cycles primaire et moyen titulaires d’un diplôme de graduation universitaire de 13% actuellement à 90% en 2014. Par ailleurs, M. Benbouzid a, lors de son intervention, indiqué qu’il n’existe pas en Algérie de stratégie d’évaluation des résultats des examens et que son département se base sur une politique d’approche systémique.
» Normalement pour avoir une approche très fiable des résultats, il ne suffit pas d’évaluer les notes des examens, mais le niveau des enseignants. »
Il a également évoqué les enseignants du secondaire qui seront touchés par cette formation. » L’agrégation qui sera une formation plus suivie avec toute l’attention que requiert cette formation « , a souligné, à cet effet, le ministre. Un nouveau processus sera mis en vue application. Il s’agit du lancement du ICDL, un permis de conduire en informatique, afin de le rendre aussi plus utile dans l’avenir. » C’est la clé de demain « , a conclu, le ministre.
Nabila B.