La réinsertion sociale des détenus après leur libération est le point sur lequel les participants à une réunion d’évaluation, organisée par le ministère de la Justice, ont mis l’accent. En outre, ils ont débattu de l’application de la loi sur l’organisation pénitentiaire ainsi que l’amélioration des conditions carcérales.
Selon une source bien informée, les directeurs des 127 établissements pénitentiaires et les 36 magistrats de l’application des peines au niveau national sont du même avis notamment pour l’amélioration des conditions carcérales et de réinsertion. Dans une déclaration à l’APS, Mokhtar Felioune, directeur général de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion (DGAPR), a indiqué que les participants étaient satisfaits de l’application de la loi de 2005, à savoir le code de l’organisation pénitentiaire ainsi que des 13 textes d’application complémentaires. Selon lui, cette loi régit essentiellement le traitement des détenus, leurs droits et obligations ainsi que les mesures de réinsertion sociale. Par ailleurs, il a ajouté que les intervenants étaient satisfaits de la couverture sanitaire qui a connue une » nette amélioration « , mais pas du manque du personnel paramédical. Pour leur part, les magistrats se sont félicités pour le traitement des détenus et des relations entre le personnel pénitentiaire et la population carcérale, indique la même source en ajoutant que les magistrats regrettent la surpopulation dans les établissements pénitentiaires.
Dans le cadre des programmes de développement 2005-2009, le directeur a fait savoir que l’Etat envisage la réalisation de 81 établissements pénitentiaires dont 13 seront livrés dans 24 mois. Il a également précisé que 10 de ces réalisations sont déjà entamées. Le nombre des détenus scolarisés et admis dans la formation professionnelle augmente d’année en année a souligné le même responsable en affirmant que l’augmentation sera de 60% par rapport à l’an dernier. Afin d’assurer une » réinsertion effective » des détenus, comme l’a recommandé le ministre de la Justice et garde des Sceaux, Tayeb Belaïz, l’ordonnance du 5 octobre 1972, relative à la production et aux effets du bulletin numéro 2 du casier judiciaire sera, selon M. Felioune, révisée.
S.O.