Telle a été, d’emblée, la déclaration, de Réda Hamiani, président du FCE, portant des propositions de son organisation afin d’éviter que toute éventualité concernant la prochaine adhésion à l’OMC ne soit au seul bénéfice des partenaires de l’Algérie.
Rassurant, l’orateur dira que cela facilitera la tâche des exportateurs qui profiteront de l’ouverture commerciale qui permettra à notre pays de se replacer dans le concert des nations et offrira plus de facilités pour l’arbitrage des conflits commerciaux.
Deux ans après l’entrée en vigueur des dispositions de l’Accord d’association avec l’UE, notamment le démantèlement tarifaire, les entreprises algériennes n’en ont pas tiré profit faute de produits compétitifs à mettre sur le marché.
A ce sujet, il a souligné que » le pays doit, cependant, bien se préparer à cette échéance, d’autant que cela nous renvoie à l’Accord d’association avec l’Union européenne dont les retombées ne sont perceptibles que sur l’aspect commercial sans générer un rush d’investissements « . Pour tirer profit de l’adhésion tant attendue à l’OMC, les autorités en charge de la régulation de la sphère économique doivent placer l’entreprise au centre de leurs préoccupations et de cesser de faire « le gendarme » au lieu d’encourager les entreprises. Invité hier à la Radio nationale, le président du FCE a, à cet effet, indiqué que la situation de l’outil productif national est loin d’être reluisant : désindustrialisation, des entreprises qui tournent au mieux à 50 % de leurs capacités, manque de qualification du personnel…
Une situation qui fait qu’aujourd’hui, a -t-il signalé, « nous ne sommes pas capables de produire à des prix compétitifs ni de nous aligner avec des produits de qualité et, donc, l’ouverture commerciale que nous prévoyons risque d’être fatale pour beaucoup d’entreprises ». Cela revient à plusieurs facteurs. Il a d’ailleurs, cité, à ce propos, » le régime centralisé, pour ne pas dire stalinien » qui avait prévalu par le passé et la restructuration des entreprises par différents programmes de réajustement et la longue période d’insécurité vécue par le pays. Devant cette situation » critique « , le président du FCE a préconisé le partenariat et la mise à niveau comme deux parades possibles qu’il faudra essayer de mettre en œuvre.
L’Etat doit, fera-t-il savoir, placer au centre de ses préoccupations l’entreprise qui constitue le vecteur essentiel de la création de richesses et qui crée l’emploi et de s’atteler, ensuite, à une facilitation des procédures car il y a trop de tracasseries administratives.
« Il faut que le guichet que nous avons serve davantage à appuyer et encourager que de contrôler, sévir et réprimer.
Il faut que notre administration économique fasse un peu moins le gendarme car la promotion est encore plus indispensable dans les conditions actuelles », estimera, enfin, le président du Forum des chefs d’entreprise.
Nabila Belbachir