Les “cancres” proposés aux autres…universités

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l Les étudiants exclus de la faculté de droit de l’université de Béjaïa ont cessé hier, leur grève de la faim entamée tout juste la veille, après avoir trouvé un terrain d’entente avec l’administration. En effet, l’intervention du recteur aura permis le dénouement de la crise qui secoue la faculté de droit depuis plus d’un mois avec des contestataires qui avaient imposé un blocus des bureaux des inscriptions. Comme mesure-phare, l’administration universitaire a proposé à ces frais grévistes de la faim des transferts et des inscriptions dans d’autres universités du pays, principalement celles de Sétif et BBA. Une condition sine qua non pour le recouvrement de leur statut d’étudiants. En fait, un artifice qui tient de la mutation disciplinaire. L’université de Béjaïa entend ainsi placer ses “cancres” d’autres universités. Et on ne sait trop si celle-ci accepteront le statut de “dépotoir” pédagogique que leur assigne le recteur Djoudi Merabet, qui ne veut pas entendre parler de ces “triplants” qui n’avaient été repris l’année dernière qu’après avoir paraphé “des engagements d’exclusion en cas de nouvel échec”.

Les concernés, qui n’avaient même pas attendu d’endurer les premières souffrances de la faim, se soumettent désormais d’un cœur léger à cette proposition qu’ils avaient pourtant récusé au tout début de la crise. Pour rappel, ce sont 150 étudiants qui avaient été exclus pour “insuffisance pédagogique” et 1 000 autres qui ont été ajournés pour la même raison. Les exclus avaient, au tout début, refusé de bénéficier de relevés de notes avec la mention “Ajourné” au lieu “d’exclus” pour finir aujourd’hui par l’accepter.

Dalil S.

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