Même mot d’ordre de débrayage pour les mêmes motifs : les professeurs d’arabe, d’histoire-géo et d’anglais font défaut dans ces lycées et ce, depuis la rentrée scolaire de cette saison. Beaucoup de classes en souffrent, y compris celles des terminales qui se préparent passer l’examen du bac, surtout les élèves des classes littéraires pour lesquels ces matières non encore dispensées sont essentielles. Si pour le lycée d’Amizour, les choses semblent être rentrées dans l’ordre depuis hier après trois jours de grève, et ce suite aux promesses données par la DE, hier, ce n’était cependant pas le cas pour celui de Barbacha, lequel a connu hier une forte agitation.
Au niveau de cet établissement pour lequel la pomme de discorde se situe au niveau de l’emploi de temps des classes concernées par le manque d’enseignants de certaines matières.
Selon un membre du syndicat (SET) de ce lycée, le premier responsable a voulu avoir recours à la modification du volume horaire pour ainsi colmater le vide de l’emploi de temps, ce qui a été rejeté d’emblée par le corps enseignant et les élèves contestataires. La même source souligne que “la DE a proposé de nouveaux postes et qu’elle recrutera dans le cadre du pré-emploi et, croit-on savoir, les nouveaux recrutés sont attendus pour samedi prochain. Aussi, les élèves étaient prêts à mettre fin à leur action depuis hier, n’était l’entêtement du chef d’établissement à appliquer sa propre carte d’emploi du temps”, notre interlocuteur, précisera que cet emploi du temps représente une “aberration” du fait que ce timing “n’arrange ni l’élève ni l’enseignant”.
Une réunion ayant regroupé le même jour les enseignants, la direction et l’association des parents d’élèves s’est terminée en queue de poisson. C’est à ce moment-là que la colère a gagné les rangs des élèves et qu’ils ont menacé d’improviser une marche pacifique. Les esprits ne se sont calmés qu’après l’intervention du chef de daïra, lequel a annoncé aux élèves mécontents la venue sur les lieux de la directrice de l’Education.
La visite de la première responsable du secteur de l’éducation à Barbacha, prévue pour hier après-midi, serait l’occasion pour aller voir de près la situation générale de ce lycée qui manque de tout. Dépourvu d’équipements et dangereux du fait de la présence d’amiante, cet établissement est considéré comme un point de transit des directeurs, vu que depuis la rentrée scolaire à ce jour, trois gestionnaires sont passés par là. Ainsi, malgré son instabilité et sa pauvreté, ce lycée ne cesse d’étonner par des résultats plus qu’encouragent enregistrés à chaque fin d’année.
N. T.
