La cueillette des olives… l’autre campagne

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La campagne, ouverte à la mi-novembre, a d’abord commencé à Boudjellil, au niveau du chef-lieu de la commune, avant de continuer à Béni Mansour, 7 km à l’ouest.

Les oliveraies affichent une récolte qui suscite l’optimisme des oléiculteurs et des propriétaires des huileries qui, selon l’état des lieux, auront vraiment beaucoup de pain sur la planche cette saison. “L’olivier est sous de bons auspices”, se réjouissent les propriétaires des oliveraies aux allures florissantes.

En effet, cette filière promet d’être juteuse cette année, vu l’impressionnante quantité d’olives qui semble mettre à mal les branchages des oliviers.

A Aftis, Metchik, Ath Ouihdene et Tigrine, pour ne citer que ces villages, la situation oléicole augure d’une excellente production et suscite également l’optimisme. L’olive arrive à maturité selon la belle couleur noire des grappes pendantes, prémices que la campagne va atteindre dans les prochains jours son rythme de croisière. Il y a aussi les métayers qui vont profiter de cette embellie laquelle fera oublier la médiocre production de l’année 2006 justifiée par l’irrégularité des pluie les incendie et les dégâts engendrés aux oliviers sur les hauteurs par d’abandonnantes chutes de neige en janvier 2005.

Et pour cause, en prenant, grâce à leur labeur les 50% de la récolte, ces familles qui vont défier le froid et les risques de chutes, vont œuvrer laborieusement, parfois même jusqu’à fin février pour terminer la cueillette. A ce prix l’espoir de voir leurs efforts récompensés est considérable. Enfin, cette manne fait d’autres heureux, les consommateurs qui ont raison d’espérer que les prix de l’huile baisseront cette année et qu’ils pourront tirer leur épingle du jeu en se permettant de faire une provision annuelle conséquente en ce produit occupant une place prépondérante dans la gastronomie de la région.

L’heure est aux préparatifs aussi bien pour les transformateurs occupés à réinstaller les chaînes de productions traditionnelles ou modernes que les familles qui vont, elles, procéder manuellement à la cueillette. On sort les grosses soies pour faire face au froid et on s’équipe de filets et autres toiles qu’on dispose sous les oliviers pour récupérer les olives cueillies à longueur de journée. Enfin, disons qu’une telle opération consiste aussi à ramasser l’échine courbée des heures durant, les olives mûres qui se seront détachées, jonchant le sol parsemé de végétation en ce moment et truffé d’épines.

Les marchands de toiles de filets conçus pour le ramassage des olives sont à présent pris d’assaut. La demande sur de tels produits, outils de production incontournables, induit une inflation inévitable des prix.

Disons que ceux qui ont le monopole des jerricans et autres fûts nécessaires pour le stockage de l’huile ne se font pas prier pour revoir à la hausse leurs marges bénéficiaires respectives.

Z. F.

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