La campagne électorale qui tire à sa fin nous a donné in aperçu plutôt mitigé tant le citoyens se désintéresse de cet événement qui devrait en pareilles circonstances attirer l’attention par le fait qu’il soit un acteur prépondérant et essentiel pour le devenir de sa commune. A Tizi-Ouzou, le spectre de l’abstention plane toujours avec insistance au point où la majeure partie de la population désabusée pense déjà que jeudi prochain sera une journée de repos comme toutes les autres.
Ce désintérêt est motivé par le non-respect des engagements pris par les différents élus qui se sont succédé à la tête de l’exécutif communal lors des campagnes électorales précédentes. Sans parti pris aucun et sans risque de nous tromper, seul l’ex-parti unique peut, sans rebondissements de dernière minute,prendre l’APC de Tizi-Ouzou. Son programme et les qualités de ses candidats jouent en faveur de cette formation, qui par son capital expérience, raflera la mise au vu de l’inertie des autres concurrents à convaincre les électeurs d’une commune qui s’est toujours caractérisée par toutes sortes de rejets entre boycott et abstention. Depuis l’avènement du multipartisme, aucun parti politique agréé par les lois de la République n’est arrivé à gérer les municipalités qu’il a eu a diriger selon les aspirations de la population et de l’ensemble de la société civile si ce n’est les scandales à répétition qui se succèdent tous les jours que Dieu fait. Ni le RCD ni les FFS qui sont aux abois ainsi que le RND qui propose du tout-venant en plus des insignifiants indépendants agonisants, aucune formation politique digne de ce nom en lice dans la course aux municipalités n’ont le standing pour être en haut de l’affiche dans le prochain exécutif communal.
Aujourd’hui que les dès sont jetés la population doit se rendre aux urnes afin de choisir ceux qui sont aptes à gérer les affaires de leur collectivité en toute transparence dans un esprit de bonne gouvernance. Tizi-Ouzou a trop souffert pour accepter encore une fois d’être à la traîne sous la coupe des responsables corrompus qui ont toujours ignoré les véritables problèmes de la population locale. L’abstention ne saurait en aucun cas être un tremplin pour le retour de ceux qui ont fait la faillite de notre commune, à l’image du RCD et du FFS, et aussi des indépendants qui ont bradé tout ce qui restait du patrimoine communal à des fins personnelles et tribales, pour ne pas dire familiales. On ne pourra jamais se lasser de mettre en garde les électeurs sur les méfaits des apprentis sorciers qui ne ménagent aucun effort pour arriver à leurs fins. Nous avons su comment. S’est fait le bradage de l’abattoir communal par ces mêmes indépendants qui, toute honte bue, reviennent pour se gaver davantage. Que devient le marché hebdomadaire? L’histoire retiendra aussi la clochardisation de l’APC de Tizi-Ouzou par le tandem FFS-RCD qui s’entêtent encore une fois à briguer un nouveau mandat pour perpétuer la culture de la médiocrité et de la prédation. Le grand déballage concernant le scandale du foncier est toujours vivace dans les esprits. Tous ces paramètres jouent en faveur de l’abstention générale car les citoyens refusent de cautionner indéfiniment ces camelots de la politique qui se bousculent au portillon municipal afin de “raser” le peu qui reste du patrimoine communal et “négocier” avec des fournisseurs véreux au détriment de la trésorerie et du citoyen. La commune de Tizi-Ouzou, qui n’a que trop souffert, mérite mieux. L’intérim assuré par Madame le chef de daïra a permis de découvrir au grand jour les dégâts causés à la collectivité par des élus incompétents et sans scrupules. A j-1, aucun signe de participation massive des électeurs n’est perceptible dans la ville des Genêts si ce n’est l’agitation stérile des militants de certaines formations en lice. Souvenons-nous du lendemain des élections législatives du 17 mai de l’année en cours où le taux d’abstention a atteint un niveau sans précédent, ce qui confirmait la rupture entre la société et tout ce qui représentait l’Etat. Un remake de cette historique abstention n’est pas à écarter jeudi prochain.
Hacène Haddouche