» L’Algérien s’assure par obligation…  »

Partager

L’Algérie a connu, depuis 2001 à ce jour, un enchaînement de catastrophes naturelles. Commençant par la catastrophe de Bab El-Oued en 2001, le tremblement des la terre en 2003, Aujourd’hui, c’est important de le dire, on est en face d’une situation devenue non “maîtrisable” à tel point que l’on a l’impression que le pays semble impuissant à s’en prémunir.

A ce propos et malgré les risques générés par ces déluges et les glissements de terrain, une minorité de citoyens prennent la peine d’assurer leur habitation. A cet effet, Lamara Latrous, président de l’Association des sociétés d’assurance et de réassurance et Président-directeur général de la Société algérienne d’assurance (SAA) déplore que la tragédie de Bab El-Oued n’ait pas servi de leçon pour » nous tous « . Lors de son passage, hier, sur les ondes de la Chaîne III, il a souligné “que les gens prennent une assurance parce qu’il y a parfois obligation (…) Certains Algériens ne viennent pas s’assurer quand ils ne sont pas tenus de le faire par la loi”. « Quand bien même l’assurance serait obligatoire, les gens ne répondent pas à cette obligation », a-t-il précisé. Seuls 150 000 propriétaires de logements et magasins ont renouvelé leur assurance multirisques habitation ou professionnelle, en 2006. Sur les 47 milliards de dinars que le secteur des assurances a récolté en 2006, il n’y a eu malheureusement, a-t-il indiqué que 1 milliard de dinars à provenir des assurances multirisques habitation et professionnelles, ajoutant que c’est bien peu par rapport au nombre de logements existant.

Environ 6 millions selon certaines estimations, dont seulement 3 millions sont assurés, s’est désolé, par ailleurs, l’invité de la Chaîne III.Pour lui, les citoyens doivent être incités à assurer automatiquement leurs biens, car, a-t-il argumenté, notre pays enregistre de plus en plus de catastrophes naturelles. Alors que dans la réalité des faits les choses se présentent autrement. A qui la faute, s’est-il interrogé.

A ses yeux la faute serait partagée. « La responsabilité est partagée entre les assureurs et les assurés », rétorquera- t-il. Se voulant plus explicite, il dira que les assureurs ne sont pas assez  » agressifs  » pour communiquer suffisamment et de façon volontaire, alors que les propriétaires attendent tout de l’Etat, et là, a-t-il précisé,  » je pense que quand l’Etat est généreux, les gens ont tendance à ne pas mettre la main à la poche ».

Il a tenu à souligner, à ce sujet, que l’Etat n’indemnisera plus les propriétaires de logements ou de magasins en cas de catastrophes naturelles. Pour conclure, il fera savoir que l’Etat peut venir à leur secours, mais il ne pourra jamais remplacer leurs biens, l’Etat vient en complément de ce qui est assuré.  » Ce sont les assureurs qui indemnisent les habitations à hauteur de 80%, de même que les commerces et tout ce qui est industrie à hauteur de 50% », a-t-il conclu.

Nabila B.

Partager