En effet, et après maintes réunions et réactions des plus violentes contre la gestion « opaque » des affaires du parti par le bureau politique et à leur tête l’actuel chef du gouvernement, la contestataires du FLN s’organisent et réitèrent leur revendication, à savoir le départ pur et simple des responsables du parti. A titre de rappel, les contestataires du FLN avaient tenu le 8 du mois en cours un grand rassemblement devant le siège national du parti à Hydra. La protesta a été menée par des anciens responsables du parti, des ex-députés, d’anciens membres du bureau politique et des représentants de plus de 45 mouhafadhas du parti à l’échelle nationale. Alors que toutes les kasmas et mouhafadhas du parti ont vu le vent de colère souffler sous leurs lambris, à chaque rendez-vous électoral, les élections locales d’aujourd’hui n’étaient pas en reste. En effet, elles ont apporté leur lot de bagarres, de rixes et de déchirements au FLN. A Oran, une bagarre a éclaté entre Si Affif, député et membre du bureau exécutif, et le sénateur Tayeb Ibrahim, qui en sont venus aux mains. Cette série de rixes ont émaillé la période de confection des listes de candidatures pour les élections d’aujourd’hui.
Contacté hier par téléphone, M. Arbouche, responsable au sein de la cellule centrale de suivi du parti, a indiqué que « trois réunions regroupant les militants de Paris, Lyon et Marseille ont été organisées au début de la semaine en cours ». Et d’ajouter que les présents aux réunions ont dressé un tableau noir de la situation et de la gestion du parti par l’équipe de Belkhadem. « Nous avons fait un point négatif du parti et sur tous les plans », a-t-il souligné.
En outre, M. Arbouche a indiqué que la revendication des contestataires du parti est plus que jamais d’actualité. Ainsi ces contestataires réclament le départ du bureau exécutif du FLN qu’ils accusent d’être derrière les défaillances qui rongent leur parti.
M. Arbouche nous informe par ailleurs que cette cellule est créée en Europe et présidée par M. Sanhadji, coordinateur du parti dans le Vieux Continent.
Interrogé sur les différentes déclarations de Belkhadem au cours de la campagne électorale en faveur des élections locales d’aujourd’hui, M. Arbouche a souligné que l’actuel chef du gouvernement doit respecter les lois de la République. Plus explicite, il dira que « Belkhadem en tant que SG du FLN et chef du gouvernement a bafoué les lois en procédant aux changements des candidats sur les listes électorales des locales ». D’autre part, il relèvera que « l’appel à un troisième mandat de Bouteflika avant l’amendement de la Constitution est un dépassement des prérogatives d’un chef de gouvernement ».
Devant cette situation qui prévaut dans la maison FLN, l’actuel secrétaire général du parti a affirmé que son parti « saura dépassé ce genre de situations auquel il est habitué ». Vœu pieux ?
Mohamed Mouloudj