Ainsi, le président de la République s’est exprimé, avant-hier jeudi, dans une déclaration à l’ APS, que «la politique extérieure» relève de son domaine et de ses plénipotentiaires dont le ministre des Affaires étrangères en particulier. Car, a précisé le président «toute déclaration ou spéculation», envers « un pays ami », n’engage que ses auteurs ou ceux qui les publient. Dans ce contexte, le premier magistrat du pays s’est entretenu, une communication téléphonique, avec son homologue français, Sarkozy, afin de mettre fin à cette polémique. Le Président Bouteflika a à cet effet, souligné que «de tels propos ne reflètent en rien la position de l’Algérie ». «Le président français sera reçu en ami, au cours de sa visite d’Etat en Algérie, visite essentielle pour les deux pays », a-t-il conclu.
De son côté, le Président français a estimé, à ce sujet, que l’incident était «clos», jeudi soir, et ce, après l’intervention de Bouteflika.
« J’ai eu longuement le Président Bouteflika au téléphone cet après-midi. Il m’a indiqué- ce sont ses mots – que ce qui avait été dit ne reflétait en rien la position de l’Algérie », a dit le chef de l’Etat français, interrogé sur TF1 et France 2. « Je lui ai dit que je combattrai de toutes mes forces l’antisémitisme, l’islamophobie et toute forme de racisme. Je considère que l’incident est clos et j’irai en ami en Algérie », a ajouté le président de la République française selon l’agence Reuters, qui a repris l’intervention de Sarkozy. Il a également déclaré que sa visite de trois jours, lundi, mardi et mercredi prochains, serait marquée par la signature de contrats par des entreprises françaises. « Je pars en Algérie.
Je vais ramener encore des contrats pour aider nos usines parce que le rôle du président de la République c’est d’être derrière les entrepreneurs de France, c’est de les aider », a dit le chef de l’Etat français de retour d’une visite d’Etat en Chine. Rappelons que dans une interview publiée lundi dernier par le quotidien algérien El Khabar, le ministre des Moudjahidine, Mohamed Chérif Abbas avait accusé Nicolas Sarkozy de devoir son élection au « lobby juif, qui a le monopole de l’industrie en France », ainsi que les propos du secrétaire général de l’Organisation nationale des moudjahidine, Mohamed Saïd Abadou, qui déclarait pour sa part dans ce journal que Nicolas Sarkozy ne serait pas le bienvenu en Algérie tant qu’il n’aura pas présenté des excuses pour le passé colonial de la France.
Nabila B