Engouement ou pas engouement, demain, les urnes désigneront les hommes qui auront à gérer les APC et l’APW de Bouira. Vingt et un jour durant, les candidats aux deux assemblées avaient sillonné les territoires pour aller à la rencontre des citoyens. A quelques exceptions près, le discours des uns et des autres était pris en otage par des anachronismes d’ordre politique.
La réalité socioéconomique et surtout les mécanismes que les futurs élus mettraient en œuvre pour impulser à la wilaya une dynamique économique ne seront que très rarement abordés.
La campagne électorale a été, pour ainsi dire, dominée par des sermons politiques. Cet état de fait est justifié par la culture politique qui caractérise les candidats les plus en vue.
Ces candidats sont comme dogmatisés par la ‘’philosophie oppositionniste’’ qui les empêche de comprendre que la collecte des ordures, la santé publique et l’adoption des budgets primitifs et supplémentaires ne s’encombrent pas de considérations partisanes.
Le citoyen qui habite un gourbi dans un hameau reculé, celui qui attend qu’on vienne construire une école à ses enfants et l’autre qui attend toujours l’aide de la DSA savent où sont leurs intérêts. Ils savent aussi que la plupart de ses candidats sont déjà passés leur soutirer quelques voix, il y a quelques temps. Des têtes qui, non seulement ne sont pas en rupture avec les automatismes partisans, mais sont aussi dépourvus de bagages à même de leur permettre de gérer correctement les assemblées.
Soulignons cependant que deux figures sortent du lot et incarnent cette rupture tant sollicitée par l’électeur. Il s’agit de Sofouane Hocini, pilote de la liste RND à l’APW, et Ahmed Batatache, pilote de la liste FFS à la même Assemblée.
Les détracteurs du premier ne cessent de rabâcher : « le candidat du RND n’a rien à voir avec la politique ». Comprendre, bien sûr, qu’il n’est pas un militant carriériste discipliné comme une carte de parti. Triste manière de mener campagne contre un jeune détenteur de deux magistères dont un en sociologie et, qui plus est, prépare une thèse d’Etat en communication.
Un bagage qui permet au maître de conférences d’être intelligemment au service du développement de sa wilaya. En plus de son profil intellectuel, la jeunesse et la fraîcheur de Hocini marquent aussi une rupture avec une tradition carriériste. La jeunesse, la fraîcheur et le profil intellectuel (doctorant en droit) de Batatache Ahmed, le jeune candidat du FFS à l’APW sont aussi des caractéristiques qui n’échapperont pas aux électeurs, ce jeudi.
T.Ould Amar