Avec une majorité relative de 5 sièges sur 23, le FLN conserve son fauteuil de leader à l’APC de Béjaïa, bien que des observateurs s’attendent à un changement à la tête de cette commune puisque lors du précédent, mandat qui n’a duré que 18 mois, deux P/APC de cette formation avient été suspendus par décision du wali, l’un pour avoir été condamné par la justice et l’autre pour son laxisme dans le traitement des affaires des citoyens.
En réalisant un score de 4 élus, le FFS qui a l’habitude d’accaparer la majorité des sièges à l’APC de Béjaïa est sans doute le grand perdant dans cette élection. Ses déboires seraient dus, entre autres, au fait que les électeurs, en entrant dans les bureaux de vote, découvrent avec étonnement une autre liste que celle pour laquelle le parti avait fait campagne. Le second de la liste, Rachid Chabati, ex-P/APC à deux reprises, ne figure pas en effet sur la liste de campagne en raison de démêlés avec la direction nationale du parti. Pour son coup d’essai le PT, qui raflé 4 sièges au même titre que le FFS et le RCD qui sont dans leur fief traditionnel, a réalisé une excellente opération en faisant ainsi une entrée remarquée à l’APC de Béjaïa. Nombre d’observateurs s’attendaient cependant à voir lui revenir le siège du leader suite au report des voix de trois listes indépendantes du précédant mandat : Chemaâ, Tafth et Rouh n’Vgayet sur la liste du PT que conduit Mouhoubi Allaoua, ex-Chemaâ. En effet les trois listes, qui chassaient sur le même terrain, avaient obtenu, à elle seules 10 sièges lors du scrutin de 2005. Pour sa première participation aux élections communales de Béjaïa, le FNA, sous la conduite de Aissanou, en obtenant 4 sièges a réussi, à se hisser au même rang que le FFS et le RCD, formations dites bien ancrées dans la commune. Quant au RND qui n’a décroché que deux places malgré son charisme et les moyens mis en œuvre, doit de toute évidence repenser sa méthode pour la constitution de ses listes électorales pour les prochains scrutins dans la commune de Béjaïa.
B. Mouhoub