La résistance populaire en débat

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La résistance populaire menée conjointement par El Mokrani et El Haddad, 134 ans plutôt, était au menu du colloque qu’a abrité la capitale des Biban, berceau de l’une des grandes révoltes des années 70 du XIXe siècle qui faisait suite aux mouvements insurrectionnels déclenchés çà et là à travers le territoire algérien. Animé par plusieurs historiens, le séminaire qui s’ajoute aux festivités commémorant le 50e anniversaire de la révolution, avait pour objectif de braquer la lumière sur deux figures emblématiques de l’histoire nationale contemporaine, El Mokrani et El Haddad, qui ont obstinément pu tenir tête à l’invincible armée coloniale d’alors qui avait tenté, vainement, de diviser les deux hommes pour mieux régner. Or, toutes les tentatives s’étaient soldées par des échecs et des révolutions populaires inouïes qui coïncidèrent avec les insurrections des communards. Le colloque avait également pour objectif de rappeler le caractère hégémonial des colons à travers la confiscation des terres (les plus fertiles au monde) dont furent victimes El Mokrani et El Haddad. En revanche, aucune crise de leadership n’eut lieu entre les deux héros qui ont, bien au contraire, exalté, main dans la main, les esprits pour d’autres révolutions, dont celle de novembre.Et pour cause, lorsque El Mokrani fut tué, El Haddad et Boumezrag prirent les commandes et furent à leur tour capturés, ensuite déportés en Nouvelle-Calédonie.

M. Allouache

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