l Six jours après les violentes crues ayant causé pertes humaines et dégâts matériels dans leur contrée, de nombreux Dellysiens en sont encore à attendre les secours promis par les pouvoirs publics. Pour faire valoir ce droit, on a manifesté jeudi dernier, jour du scrutin des APC et APW. Le vote fut pratiquement empêché durant de nombreuses heures, et par moments ce fut des scènes d’émeutes au cours desquelles les protestataires vilipendaient la gestion désastreuse des responsables locaux. Le calme a été rétabli suite à l’intervention des notabilités de la commune, elles-mêmes apparemment convaincues par le premier responsable de la wilaya de Boumerdès.
Maintenant, les familles sinistrées attendent impatiemment, a-t-on appris, l’arrivée des services du CTC pour soumettre à un contrôle minutieux les habitations endommagées par les fortes intempéries. Jusque-là, seules quelques familles victimes des crues ont été recasées dans des établissements scolaires. D’autres logent temporairement chez des proches.
Les glissements de terrain ont obstrué différentes routes avoisinantes, notamment à oued Tiza, Tagdempt et Sidi El-Medjni. Les services concernés y utilisent de gros engins pour l’opération de déblaiement des tonnes de boue qui se sont amoncelées ici et là.
Sur fond de tristesse, les habitants de Dellys attendent qu’on prenne réellement en charge leurs préoccupations. L’un des trois disparus suite au déluge qui s’est abattu sur la ville vient d’être repêché dans la plage voisine d’Ouled Bounoua, près de Cap Djinet. On restait hier sans nouvelles des autres victimes emportées par les eaux en furie…
Salim Haddou