Timide, la participation aux élections locales a connu une légère hausse par rapport au législatives du 17 mai dernier dont le taux d’abstention était de 35,65% qui rompt complètement avec ceux des scrutins antérieurs.
Sans surprise, le FLN est arrivé largement en tête pour les élections locales du jeudi 29 novembre. La surprise lors de ces élections locales est bien entendu l’escapade du « petit parti » du Front national algérien (FNA) arrive en troisième position avec 11,29% (1578 sièges). La petite formation dirigée par Moussa Touati se retrouve tout de même dans la «bonne» mouvance politique – la «famille révolutionnaire» puisque le FNA s’est construit sur un courant dissident de l’organisation des enfants de chouhada.
Il faut dire que le parti du Front national algérien qui a raflé 15 sièges aux législatives n’a fait que confirmer sa bonne position et montré qu’il ne cesse de gagner du terrain. Preuve en est que ce parti vient se positionner confortablement à la quatrième place au niveau wilaya et troisième au niveau des Assemblées populaires communales.
Si le FNA a pu créer la surprise, contre toute attente, derrière l’émergence du PT, il a dû son salut aux dissidents, notamment, du FLN, du RND mais aussi du PT qu’il a pu repêcher. La surprise est d’autant plus inopinée dans la mesure où le parti du FNA a su s’imposer sur l’échiquier politique depuis sa création en 99 profitant du séisme qui a secoué le RND deux ans après sa création en 97.
L’on est en droit de se poser les questions sur les motivations de la création de ce parti seul, justement, à avoir eu l’agrément depuis cette époque. A-t-il était créé pour faire front aux partis islamistes, notamment, Hamas ou pour freiner l’avancée du RND devenu la 2e force politique ? Une énigme qui laisse tout de même penser que le parti de M. Touati a servi de réceptacle pour absorber les mécontents du FLN. Preuve en est, l’APC de Bouzaréah est majoritaire FNA au motif que le tête de liste est un ex-FLN connu dans cette localité. A ce stade-là, une évidence s’impose : l’électeur opte plutôt pour la personne est non pour un programme. Décidément, le féodalisme a encore de beaux jours devant lui. En d’autre terme, le FNA devient un parti gênant et vient encore une fois créer la surprise en réaffirmant son implication sur l’échiquier politique.
Dès lors, il devient la troisième force politique puisqu’il rafle, selon les chiffres officiels, 1578 sièges contre seulement 532 sièges en 2002 et arrive à arracher 15 communes et 277 sièges APW contre 12 en 2002, bien devant El Islah qui enregistre une baisse vertigineuse et le PT qui arrive en cinquième position. Le FNA reste, tout de même, derrière le HMS pour les APW qui a obtenu, lui, 294 sièges. Ce qui lui permet de sauter de la septième place à la quatrième. Mieux que le FFS qui a reçu une gifle en perdant trois marches pour se placer à la septième place. Une position mal digérée par le parti qui a poussé M. Tabou, premier secrétaire national à rendre le tablier. Le RCD, lui, qui a fait mieux, en préservant la sixième place que celle des législatives. D’une manière générale, la perte substantielle des trois partis de l’Alliance présidentielle à leurs positions respectives dans les assemblées sortantes augure toutefois de chaudes empoignades entre ces trois formations dans l’opération de partage des postes, sources de privilèges et du pouvoir local.
Nacer O. M.
