L’indifférence des députés démocrates pointée du doigt

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“Le Mouvement culturel berbère se donne la parole, conformément au droit international, pour dire qu’une telle proposition est un autre déni des droits historiques du peuple algérien”, écrit les représentants du MCB concernant la proposition de certains députés en séance à l’APN d’imposer les caractères arabes pour écrire tamazight. Il n’y a rien de nouveau à cela, lit-on dans la déclaration, “si ce n’est que ces nouveaux chevaliers de l’impérialisme arabo-islamique proposent que les enseignants de tamazight qui acceptent de se renier et se déculturer percevraient un salaire de 60 000 dinars par mois” poursuit la déclaration du MCB signée par les deux animateurs du mouvement, Mhend Amarouche et Mohand Loukad. “Par ce vœu exprimé grâce à la bienveillance ou la lâcheté de la grande majorité de leurs pairs de l’Assemblée, ils montrent une fois encore toute l’amplitude du refus d’empathie et d’altérité que leur a imbibé la culture arabo-islamique qu’ils croient encore conquérante”, d’indignent les représentants du MCB. La déclaration du MCB dénonce, en effet, le fait que cette “proposition maffieuse — et c’est peu dire- ne provoque aucune réaction de nos autres valeureux députés des formations politiques qui trônent à l’Hémicycle avec le sentiment béat et suffisant de représenter la volonté populaire”.

Les signataires de la déclaration insistent sur le fait que la langue amazighe s’écrit de façon moderne depuis plus d’un siècle “et n’en déplaise aux boutefeux d’hier et d’aujourd’hui”. Elle continuera de s’écrire de la même façon en s’évertuant à se développer avec constance en agrégeant tous les progrès scientifiques et techniques que la recherche linguistique permet, lit-on dans la déclaration.

Les représentant du MCB, après avoir fait état du peu d’efforts qui a été fourni pour la promotion de la langue amazighe, durant les “15 siècles d’occupation arabo-islamique de l’Afrique du Nord”, a conclu en misant fort sur les véritables enseignants de tamazight jaloux de leur langue et qui ne se laisseront pars “acheter leur dignité par une obole”.

Samia A.

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