Les étudiants de l’Université de Béjaïa montent pour la énième fois au créneau et assiègent, depuis hier et ce, pour une durée indéterminée, les locaux des deux campus de leur université pour exprimer leur ras-le-bol, quant au désengagement des responsables, auprès desquels, un préavis de grève et une plate forme de revendication, rappelons-le, ont été déposés dimanche passé. La non-satisfaction des doléances des étudiants demeure la seule justification à donner à ce énième débrayage.
Il est à rappeler que les étudiants réfractaires revendiquent, entre autres, l’amélioration de leurs conditions tant, sur le plan social que pédagogique. Sur ce registre il est question pour les contestataires “d’optimiser le transport universitaire, d’améliorer la qualité des repas, une prise en charge efficiente en matière d’hébergement, etc.” De là même, le nouveau système adopté d’ailleurs, à tord ou raison, par les responsables de l’Université de Béjaïa est décrié par les étudiants, compte tenu, d’après eux, de sa non application comme il se doit. Voulant appuyer leur argumentaire, les étudiants protestataires citent, comme cas de figure, le nombre impressionnant des étudiants exclus, lesquels selon eux, seraient des victimes d’un système adopté sans tenir compte du manque drastique de moyens pédagogiques dont souffre l’université algérienne. Sur un autre plan, la directrice des œuvres universitaires est décriée persona non gratta par les déclarée, elle est qualifiée de “ responsable irresponsable” les étudiants exigent son départt.
Pour autan, les conditions qui prévalent dans les cités U ne pourraient être résolues avec la direction actuelle. D’où le départ de la DOU est appréhendé, par les étudiants, comme une condition sine qua non à même d’améliorer leurs conditions de vie.
Il y a lieu de rappeler cependant que les étudiants de Béjaïa avaient, dernièrement, organisé plusieurs actions de contestation, dont les plus radicales restent sans conteste, leur irruption dans les locaux de la DOU où des actes de saccage avaient été perpétrés ainsi que le blocage des RN 9 et 12 pendant plus de deux heures perturbant de la sorte le trafic routier. La dernière action en date était le saccage du resto universitaire de Targua Ouzemour.
En somme, le débrayage des étudiants risque de prendre d’autres tournures plus radicales à l’aune de la détermination qu’affichaient les étudiants hier. Et la sourde oreille de l’administration universitaire pourrait charrier son lot de complications.
Dalil. S.
