Karim Tabou reconduit

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La gifle qu’a reçu ce parti politique a poussé à la démission M. Tabou, premier secrétaire national. D’aucuns penseront que ce dernier a intelligemment manœuvré non seulement par rapport à ses détracteurs, mais aussi au poids qu’exerce Aït Ahmed sur le parti. A croire même que cette démission a été un scénario concocté à partir de Lausanne.

Illico presto, le conseil national du Front des forces socialistes ( FFS) s’est réuni, jeudi, au siège du parti en session extraordinaire pour, justement, faire une évaluation de sa participation aux élections locales du 29 novembre.

En pointant du doigt ses nombreux détracteurs, M. Tabou a déclaré que « beaucoup de militants du FFS ont fait basculer les résultats au profit d’autres formations politiques », exprimant son insatisfaction par rapport aux résultats de son parti dans les wilayas de Tizi-Ouzou, Boumerdès, Alger et Bouira qui sont, a-t-il dit, « en-dessous des aspirations et ambitions du FFS ».

Au cours de son intervention, le premier secrétaire national démissionnaire du FFS, Karim Tabbou s’est dit « non surpris » par les résultats des élections locales, soulignant que ces dernières étaient pour le FFS une « opportunité pour engager un ressourcement (et) un contact avec la population ». Dans la même foulée, M. Tabbou a expliqué que la participation de son parti aux locales était due aux dispositions de la loi qui « impose aux partis la participation aux élections et un seuil électoral comme conditions indispensables à une existence légale ». « Si le FFS n’a pas pris part à ces élections, a-t-il soutenu, il aurait été évincé de la scène politique ».

Selon ses termes, les résultats obtenus par son parti « ne sauraient (le) faire dévier de ses orientations et buts stratégiques », notant que la campagne électorale qu’il a mené « a permis de faire passer le message du FFS aux citoyens ». Le FFS, qui disposait de 684 sièges APC (élections 2002) n’en a obtenu que 566 lors du scrutin de jeudi passé, alors que pour les APW, il n’ a obtenu que 54 sièges.

Abordant les raisons qui ont motivé sa démission, M. Tabbou a rappelé avoir remis son mandat de premier secrétaire national du FFS au président du parti, Hocine Aït Ahmed, « par souci d’éthique et par respect de la pratique politique », expliquant que c’est une décision prise « sans pression, avec sérénité et en toute responsabilité ».

En marge du conseil national, M. Tabbou a indiqué que le président du parti devra adresser un message au conseil national à travers lequel il se prononcera sur sa démission et désignera un premier secrétaire national pour le parti. Interrogé sur sa reconduction à ce poste, M. Tabbou a répondu qu’il assumera toutes les responsabilités « avec conviction et sérieux ».

Nacer O.M.

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