Les Seddoukois s’égaient dans les champs

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A Seddouk est une région à vocation oléicole par excellence où il est rare de trouver une famille qui ne possède pas un champ d’oliviers, l’olivier est béni par les habitants. Son huile, grâce à ses multiples vertus, est utilisée dans la préparation culinaire pour sa grande saveur et en médecine traditionnelle pour sa richesse en vitamine “C” et aussi comme un anti-inflammatoire et laxatif. C’est surtout l’huile vierge conservée pendant des années qu’on utilise pour soigner certains malades. Elle est retirée juste après l’avoir broyé le produit. Cette saison, l’olivaison a démarré avant terme. Profitant des belles journées ensoleillées de l’automne, n’attendant même pas comme de coutume la sortie des écoliers qui aidaient beaucoup pourtant dans le ramassage des olives, les Seddoukois prennent le chemin des champs pour ramasser les olives.

Les champs sont très animés en cette période de mobilisation de la cueillette. Aux paysages enchanteurs, s’ajoutent les bonnes ambiances de travail, faites de coups de gaule, de brasiers de feu géants, avec leur fumée blanche visible de très loin. Ceux qui ne tirent pas de leurs terres de quoi s’auto-suffire toute l’année en huile d’olive, compensent ce déficit par l’achat en grandes quantités d’huile chez des propriétaires qui en ont de trop ou qui ont besoin simplement d’argent. Certains enfants s’adonnent à la cueillette des olives des arbres délaissés dans des ravins généralement difficiles d’accès (Ahaouche) pour les revendre ensuite !. Du côté des huileries tout est fin prêt pour entamer la saison dans de bonnes conditions.

Elles commencent déjà à recevoir les premières productions d’olives et les machines ont été déjà mises en route. “Cette année, nous aurons un manque à gagner, faible production oblige.

Bien que mes machines tournent à moins de 50%. Je dois quand même travailler toute la saison pour garder ma fidèle clientèle”, dira le propriétaire d’une huilerie. Jadis, à pareille époque les premiers acheteurs de l’huile d’olive sont déjà arrivés, ces dernières années, ils se font désirer à cause des trafiquants qui la mélangent à de l’huile de table et qui la proposent ensuite sur le marché. Les pistes ont été arrangées par les agriculteurs eux-mêmes avec des pioches et pelles facilitant ainsi le passage des voitures.

L. Beddar

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