La LADDH tire la sonnette d’alarme

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Lors de la conférence, Me Hocine Zehouane, président de la ligue, a indiqué que la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948 est toujours d’actualité. Il a souligné, à ce propos, que les droits de l’Homme  » doivent être un patrimoine universel.”

Abordant l’état des droits de l’Homme en Algérie, Me Zehouane n’a pas été de main morte pour fustiger les pouvoirs politiques sur cette question. Dans sa lancée, le président de la LADDH a sévèrement critiqué les agissements des administrations, qu’il a qualifié, par ailleurs  » d’aberrations « . Dressant un tableau peu reluisant de la situation en Algérie, Me Zehouane préconise, d’autre part, un sursaut et une mobilisation de la société civile afin de redonner espoir à la jeunesse. Il a déclaré sur ce sujet que  » les jeunes sans emprise sur leur avenir, victimes de tous les excès, doivent avoir un sursaut, afin de renoncer à la violence avec laquelle ils réclament leurs droits « . Il a estimé, en outre, que l’absence de tribunes et de possibilités pour parler s’ajoute à une situation déjà confuse. Contre cela, le président de LADDH a appelé à la construction  » d’un mode d’actions collectives afin de repousser les blocages et ouvrir de nouveaux horizons « .

Tout en estimant que certains médias s’attaquent sans scrupules à sa personne et à la ligue, Me Zehouane prévoit la contribution de la ligue dans les dossiers chauds. A l’instar de celui relatif aux droits de la femme, de la refondation de la Justice et autres dossiers d’actualité, la LADDH compte peser de son poids dans ces chantiers engageant, par ailleurs, l’avenir du pays en avançant des thérapies et construire des édifices solides.

Abordant la question de la révision constitutionnelle prônée par le pouvoir, Me Zehouane s’est dit contre cette révision. Il plaide à une refondation de la Constitution. Toujours dans le même ordre d’idées, le président de la LADDH appelle à la mise sur pied  » d’édifices institutionnels adéquats, qui réconcilient avec l’esprit démocratique et la stabilité gouvernementale « , et d’ajouter que des  » standards sociaux minimums « , doivent être réfléchis afin d’agréger le citoyen avec  » un minimum de citoyenneté en instruisant un système humanitaire contre les dérives ».

Sur le recul du combat pour promouvoir les droits de l’Homme, Me Zehouane lance un appel pour une mobilisation citoyenne afin de construire ces droits qui portent en eux-mêmes « les germes de remise en cause des pouvoirs publics « .

Enfin, le conférencier a sévèrement pris à partie l’Administration qu’il qualifie de “sournoise  » et qui utilise des mécanismes  » qui ne sont pas francs pour interdire des activités et en niant les textes de lois de ces mêmes administrations « .

M. Mouloudj

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