Les Algérois sous le choc

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Le premier de ces attentats visé le siège du Conseil constitutionnel sis à Ben Aknoun dans les hauteurs de la capitale alors que le second acte terroriste a ciblé le Haut-Commissariat des Nations unies aux réfugiés, le HCR situé à Hydra. Deux attentats criminels survenus le jour de la célébration du 47e anniversaire des événements du 11-Décembre 1960 ! S’agit-il d’une question du coup d’un hasard ou c’est juste une coïncidence ? Pas de répons ! Vers 9h 45, une cacophonie de sirènes rythme le ballet des ambulances évacuant les blessés vers les hôpitaux. Le même scénario et les mêmes images. « C’est le 11 avril », argue une ville femme sous la panique. Une foule de personnes entre les vieux, les femmes et des jeunes sont agglutinés à l’entré des urgence pour avoir des nouvelles de leurs proches ou de leurs collègues. Devant cette situation dramatique, les services de police étaient à ce point dépassé par la panique ambiante et manifestaient une vive nervosité à l’égard de citoyens venus s’enquérir de l état de santé de leurs proches.

Au coup de 10h30, le premier bilan est de 15 blessé selon, M. Dahar, directeur général de l’hôpital. Sous des fortes chute de pluie et les bruits alarmant des ambulance, l’évacuation des victimes se poursuit. D’une minute à l’autre le bilan s’alourdit. Plus de 20 mots au environ de 11h 45. Devant l’insistance des journaliste algériens, qui ont été interdit à toutes informations contrairement aux médias étrangers en l’occurrence l’AFP et la chaîne El-Djazira, M. Dahar, s’est juste contenté de déclarer qu’au « niveau de cet hôpital, nous avons reçu un cas de décès, et 33 personnes avec de légères blessures, 3 grièvement blessés, parmi eux, deux étrangers un Chinois et l’autre Africain, le troisième est un agent de police dont la jambe a été amputée. » Et d’ajouter que « le bilan est incertain. » Autres images terrifiantes, attire l’attention des passants, ce sont celles des vieilles femmes, des jeunes filles et des hommes criant et pleurant essayent de forcer la barrière sécuritaire pour aller se renseigner sur leurs proches qui ont été évacués vers ce CHU. Alors que d’autres le téléphone accroché à l’oreille dans l’espoir d’avoir ou de donner de nouvelles. Un périmètre de sécurité isole le service des urgence. Matraque en main, des policiers empêchent les riverains d’accéder au service. Une femme d’une quarantaine d’année sort du service tout en pleurs. Elle vient de voir sa sœur touchée à la tête. «Elle travaillait au siège du HCR à Hydra. On m’a dit que ce n’est pas grave, mais je ne sait pas», a-t-elle affirmé, tout émue.

Voulant appeler sa mère mais elle ne sait comment lui annoncer la nouvelle. Deux jeunes gens très choqués, travaillant au siège du conseil constitutionnel nous ont fait part de plusieurs blessés dans cet attentat évacués vers cet hôpital. Devant le service de traumatologie de l’hôpital également, personne ne peut accéder à part les proches des victimes qui mentionnent les noms des leurs. Par ailleurs, le chef du gouvernement, M. Abdelaziz Belkhadem, s’est rendu, aux hôpitaux de Beni Messous, Bir Traria et Ben Aknoun, pour s’enquérir de l’état de santé des blessés de ce double attentat à l’explosif.

Il a indiqué que les dépouilles des 17 victimes se trouvent actuellement au niveau des morgues des hôpitaux de Beni Messous et Mustapha-Pacha, ajoutant que certains blessés ont quitté les hôpitaux, alors que d’autres ont été placés sous contrôle médical au niveau des services de réanimation. Il a également, souligné que le premier bilan parvenu officiellement aux autorités publiques, fait état de 35 blessés admis au niveau de l’hôpital de Mustapha-Pacha et 6 autres à Beni Messous.

Nabila B.

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