Dans la circonscription de Maâtkas, force est de constater que la quasi totalité des eaux usées ménagères et industrielles sont directement acheminés en réseaux dans les cours d’eau. En effet, on en trouve ni de bassins de décantations ni encore moins des stations d’épurations dans toute la contrée. Pourtant l’hécatombe dont est victime la faune sauvage reste parmi l’une des conséquences les plus fâcheuses.
Des témoignages qui nous sont parvenus parlent de “l’extermination” de plusieurs animaux sauvages. On trouve très souvent, et surtout en pareilles périodes, des cadavres de chacals, les lièvres, de porcs-épics et d’autres animaux tels les oiseaux. Pour l’heure, seuls les sangliers ont pu résister pour des raisons qui font que cet animal présente des caractéristiques biologiques et physiologiques plus tenaces. Et c’est devant cette menace écologique, on ne peut plus sérieuse, que plusieurs écologistes préconisent cette alternative de fosses septiques biodégradables pour les ménages ruraux au lieu de ces réseaux qui polluent indifféremment les oueds et les autres cours d’eau. Mais là, la cherté dans la réalisation de ces fosses, dont le prix de revient frôle les 100 000 DA, fait que les petites bourses ne peuvent rien faire. C’est précisément cette problématique qu’il faudrait débattre en vue d’assister financièrement les ménages qui désireraient réaliser leurs propres fosses, individuellement ou collectivement. Les pouvoirs publics (les collectivités locales) ont tout à gagner en optant pour cette formule “verte” plutôt que de dépenser des sommes astronomiques dans ces longs réseaux, parfois irrationnels. Le traitement des eaux usées en milieu urbain est loin d’être analogue aux zones rurales. Les expériences réalisées dans les zones rurales des pays de la rive nord méditerranéenne peuvent nous inspirer pour nos campagnes.
Idir Lounès
