Filet social, dites-vous ?

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L’augmentation des salaires des fonctionnaires, attendue pour ce début de l’année avec en prime l’imminente élaboration du statut général de la fonction publique mais aussi des statuts particuliers donnera-t-il un réel espoir aux bénéficiaires du filet social quant à la révision de la hausse de leurs indemnités demeurant franchement insignifiantes ? En effet, ils sont nombreux ces citoyens démunis inscrits aux différentes formules de ce filet social telles l’allocation foncière de solidarité (AFS) au profit des personnes âgées nécessiteuses, les pensions des handicapés ou encore l’indemnité d’activités d’intérêt général (IAIG), en faveur des jeunes émergeant auprès des collectivités locales. Effectivement, pour la première catégorie précitée la rémunération est de l’ordre de seulement 1 000 DA/mois, tandis que pour la seconde elle est de 3 000 DA/mois. Des rétributions qui restent sincèrement “miséreuses” eu égard à l’érosion du pouvoir d’achat. Il est méritoire de préciser que faute de débouchés certains pères de famille se rabattent sur notre activité d’intérêt général (IAIG) auprès de leurs communes respectives, histoire aussi de s’assurer socialement pour pouvoir se faire rembourser les frais médicaux et certains médicaments. Par ailleurs, la même précarité règne chez les bénéficiaires de petites pensions, les salariés de l’emploi sur initiative locale (ESIL), eux aussi, frappés d’ingratitude avec des rémunérations pour le moins aberrantes : 3 000 DA/mois pour les handicapés à 100% et 23 000 DA/mois pour les salariés de l’ESIL, etc… C’est dire enfin que toute cette catégorie sociale attend désespérément une révision à la hausse de leurs indemnités et pensions, suite en principe logique de l’augmentation des salaires de la Fonction publique. Seront-ils enfin entendus ces citoyens qui vivent toujours dans le dénuement et la précarité ?

Idir Lounès

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