Mis à part le personnel composé essentiellement d’un médecin et d’un agent paramédical, le matériel fait très souvent défaut. A titre d’exemple, sachant que les enfants, notamment au cycle primaire présentent des caries dentaires, le médecin ne fait que les orienter vers le secteur sanitaire le plus proche. Malheureusement, là encore le manque de dentistes réussit à décourager les parents à faire suivre leurs enfants. Une initiative a été prise par l’Assemblée populaire de wilaya (APW) sortante laquelle avait voté une délibération prévoyant de doter dix unités de soins en matériel, à l’exemple de fauteuils dentaires. Selon une source digne de foi, le marché aurait déjà été confié à une entreprise chargée de fournir un tel matériel. Dans cet ordre d’idées, il serait souhaitable de penser aussi à la dotation d’ambulances. En effet, pour les CEM des zones rurales, les responsables de ces écoles trouvent d’énormes difficultés à faire transférer un élève atteint d’une quelconque affection vers la structure sanitaire la plus proche. Ce genre de situation nous a été signalé même en ville. “Évacuer un enfant malade vers l’hôpital est peut être facile. Car, la Protection civile vient à notre secours immédiatement. Le problème se pose pour le retour, vu que l’ambulance de la Protection civile ne peut attendre le temps que dureront les soins”, nous a déclaré un adjoint d’éducation sous couvert de l’anonymat.
Combien de fois avons-nous vu des enseignants ou autres fonctionnaires de l’établissement mobilisant leur propre véhicule pour assurer le retour au malade ou au blessé, selon le cas. Dans les écoles primaires les plus éloignées se trouvant à des kilomètres de la ville, le directeur ou l’enseignant se trouve devant des situations qu’il ne peut résoudre. Appeler les parents n’est pas chose aisée. Ainsi il faudrait penser à programmer des infirmeries dans les cartes scolaires, en vue d’assurer les premiers soins aux élèves qui le nécessitent. Il reste que l’initiative prise par l’ex-APW est à féliciter.
Amar Ouramdane