A quand l’informatisation du service

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Au sein du siège de l’APC de Draâ El Mizan existent deux bureaux pour l’état civil. Le premier se trouvant à droite de la rentrée du vestibule concerne les natifs de la localité ; le second, placé sur le côté opposé et ayant sa propre entrée est appelé communément depuis des lustres le “bureau central”, car il concerne l’état civil de toute la commune mixte allant d’Agouni-Gueghrane à l’ouest, aux fins fonds de M’kira, à l’ouest soit quatorze communes. Les citoyens âgés qui veulent se faire délivrer un acte de naissance, de décès ou autres documents, doivent s’armer non seulement d’une grande patience tant la chaîne est toujours longue mais également avoir un cœur solide pour ne pas succomber à un arrêt cardiaque. En effet, très souvent si ce n’est à longueur de journée, il arrive que des citoyens venus même des autres wilaya retournent bredouille après avoir attendu vainement leur tour, les préposés aux guichets n’arrivant pas à retrouver dans les registres les traces de l’intéressé. En fait, parler de registres, c’est exagéré car il s’agit en fait tout simplement de manuscrit d’un autre âge, de bouts de papier qui ont perdu jusqu’à leur couleur. “Je viens pour la troisième fois pour un acte de naissance de mon oncle qui réside à Alger et qui est né en 1949 mais la chance a voulu quand même que l’employé, comme les autres d’ailleurs, possède une endurance à toute épreuve : olympienne, a réussi à trouver un seul bout de l’acte de naissance où est mentionné le nom et prénom de mon oncle, mais la suite a disparu”, nous confie ce citoyen qui va attendre encore plus d’une semaine pour avoir son document. “Dans le cas de ce citoyen ou comme dans plusieurs cas similaires, nous sommes obligés de partir à Tizi Ouzou, au niveau de la cour pour recopier sur les doubles des registres qui existent les différentes mentions”, nous confient le chef de ce service. Par ailleurs, il y a près de deux années, nous avions annoncé dans ces mêmes colonnes l’informatisation prochaine de ce service. L’information nous a bel et bien été donnée par les élus de l’APC et nous avions constaté de nos propres yeux les travaux en train d’être effectués.

“C’est vrai, tous les câbles ont été installés voici deux années mais le projet, comme vous le constatez, n’est pas arrivé à son terme”, nous déclare un fonctionnaire qui regrette que la commune de Draâ El Mizan reste à la traîne, vu qu’une commune voisine, comme Aomar (Bouira), a informatisé ses services depuis longtemps alors que cette même localité était parmi les plus déshéritées et des plus pauvres en cadres. Néanmoins, les citoyens de Draâ El Mizan mettent cet état de fait sur le dos de l’APC sortante.

Il reste tout de même qu’ils sont fiers des services du tribunal civil totalement informatisés et où le casier judiciaire et le certificat de nationalité sont délivrés depuis plus d’une année en moins d’une heure de temps.

Essaïd N’Aït Kaci

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